Au Congo, les transporteurs continuent à imposer leur rythme

Au Congo, les transporteurs continuent à imposer leur rythme

Malgré le récent communiqué du gouvernement sur la réglementation du prix de transport en République du Congo, les conducteurs des transports en commun maintiennent leur position.

A certaines heures à Brazzaville et dans certains quartiers, les chauffeurs des bus et mini bus appartenant essentiellement aux particuliers, augmentent le prix de transport fixé par les autorités municipales. Par illustration, au marché total dans le deuxième arrondissement (Bacongo), le prix de bus pour le rond-point Mazala, dans le septième arrondissement (Mfilou), est fixé à 250Fcfa de 6h30 à 10 heures, en matinée et, de 16h30 à 18h les après-midi alors qu’il devrait être à 150Fcfa.

A en croire ces chauffeurs, les causes de cette augmentation sont multiples entre autres, les embouteillages causés par l’étroitesse des voies, la pénurie régulière de carburant, les taxes de roulage ou de stationnement, ou encore les recettes à remettre aux propriétaires des véhicules, ce qui les poussent parfois à la cupidité pour ne pas retourner les mains vides après le travail.

Les bus (coasters) stationnés au marché Total

« Chaque jour, nous devons verser une recette aux propriétaires des bus peu importe les conditions de travail. Pour avoir un montant consistant à leur remettre et ne pas se présenter devant nos petites familles les mains vides, nous sommes obligés d’augmenter les prix de transport », confie Fared Ngakono, mains au volant conduisant son mini bus communément appelé Pic Nic.

Parallèlement, le prix de taxi, fixé à 700Frs Cfa la course par l’arrêté n°629 du 19 mars 1994 a augmenté de 300Frs Cfa ou plus, selon la distance et le nombre de personnes. Cette situation met à mal les usagers que sont les élèves, les étudiants, les commerçants et les fonctionnaires.

« Il arrive très souvent qu’on travaille des mois sans être payer. Les chauffeurs ne tiennent pas compte de ça quand ils fixent le prix de taxi. C’est comme s’ils s’acharnent sur nous pour le calvaire que leur fait vivre parfois les policiers routiers », s’est plaint un travailleur qui a requiert l’anonymat.

Par ailleurs, la hausse des prix de transport n’est pas le seul point sur lequel les camionneurs ne respectent pas la loi. Depuis le début des années 2000, on assiste dans les deux grandes villes congolaises, au phénomène dit ‘‘demi terrain’’, un phénomène qui consiste à écourter la distance des itinéraires initiales. La neutralité de la mairie centrale face à ce phénomène l’alimente de plus bel.

Cette dictature des rouliers sème la confusion au sein de la population qui finalement s’interroge sur le monopole de la loi face à ces conducteurs.

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Par Annicette Ngakosso

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