Une cinquantaine d’observateurs internationaux, déployés au Congo pendant les élections législatives et locales des 4 et 10 juillet dernier, ont loué le scrutin qui s’est déroulé dans le calme mais ont aussi constaté plusieurs imperfections.
Les rapports des observateurs internationaux dévoilés le 12 juillet 2022 en conférence de presse sur le bilan post-électoral du 1er tour à Brazzaville, soulignent que la journée même du scrutin s’est déroulée plutôt pacifiquement, malgré quelques anomalies. En rappelant que dimanche, les congolais ont franchi un pas important en renouant avec le processus électoral.
La conférence de presse vise également à examiner l’évaluation et les recommandations des missions d’observation électorale internationales et nationales et à générer des solutions possibles pour améliorer le processus électoral au Congo.
Dressant le constat des imperfections, le chef de mission de l’Union africaine (Ua) Ahoomey-Zunu, souligne qu’ils ont observé le non-respect sur l’ouverture des bureaux de vote dans certaines localités. « Nous avons fait observer qu’il y a des endroits où il y avait des anomalies, qu’il y avait des endroits où les bureaux n’étaient pas ouverts à temps, des endroits où les bureaux de candidats n’étaient pas présents, des endroits où le matériel n’a pas été disposé à temps. Ça veut dire que ce n’est pas tout blanc. Mais, globalement, cela s’est bien déroulé », a-t-il remarqué.
Quant au chef de mission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac), le Dr Arcanjo Ferreira Da Costa, a lui aussi constatées quelques faiblesses notamment la faible présence des femmes parmi les membres des bureaux de vote. « De manière générale la plupart des bureaux de vote visités ont ouvert avec un retard relatif. Ce retard allait de 30 minutes à un peu plus trois heures dans certains centres de vote. La mission a relevé qu’à certains endroits, les bureaux étaient installés aux domiciles des chefs de villages ou dans d’autres locaux inappropriés tels que les débits de boissons. »
Même si le vote s’est bien déroulé dans l’ensemble, mais la mission déplore le peu d’engouement des électeurs vers les bureaux de vote.
Des recommandations formulées à l’issu de leur mission sont entre autres, maintenir et renforcer le dialogue politique permanent et inclusif, notamment en ce qui concerne l’organisation des élections ; renforcer les mécanismes de prévention et de lutte contre les discours de haine, faciliter la mobilité des électeurs le jour du vote.