Les examens d’Etat sont le reflet du système éducatif d’un pays. Le phénomène de double candidature constituerait l’une des causes des échecs. Car, plusieurs candidats feraient le « tourisme ou le mercenariat » du fait qu’ils ne se prépareraient pas comme il se doit.
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C’est suivant ce constat que les ministres en charge de l’enseignement ont pris la résolution d’interdire les doubles candidatures aux examens d’Etat. Les éclaircissements à ce sujet ont été apportés le 5 juin dernier à Brazzaville, par le ministre de l’enseignement technique et professionnel, Ghislain Thierry Maguessa Ebomé lors de la quinzaine du gouvernement.
Cette décision est causée suite à un constat fait par les responsables des directions des examens et concours, parce qu’il y a des élèves qui s’inscrivent comme candidats officiels dans telle localité et candidats libres dans telle autre localité.
On note des élèves qui plusieurs cas pareils ont été signalés et pris comme preuve de non prise au sérieux de ces examens par les candidats.
« Nous sommes au gouvernement, il y a 4 ans déjà. Cette année, nous organisons la cinquième campagne des examens d’État. A chaque examen, nous analysons à la fois les résultats et les comportements des différents acteurs, et particulièrement des élèves. En ce qui concerne l’enseignement technique et professionnel, il m’est arrivé au premier baccalauréat, de constater qu’au lycée agricole de Makoua, série R1 uniquement, mais j’ai eu des candidats libres de la série G. Ce qui ne se justifie pas, le centre de Makoua est réservé au Bac agricole. A un autre Bac, à Oyo, sur six salles de classe, trois salles de classe avaient été remplies uniquement des candidats libres alors que dans les trois autres il y avait les candidats libres et les candidats officiels », a-t-il expliqué.
« Le même constat à Kinkala, je parle du Bac 2023, l’analyse des comportements pour les inscriptions au Baccalauréat nous a donné les caractéristiques suivantes : Première chose, nous avons constaté qu’il y a les candidats officiels au Bac général et au Bac technique.
C’est ce qui leur pose un réel problème, puisque le candidat officiel est celui qui est toujours à l’école, depuis octobre jusqu’en juin. Curieusement, il est candidat aux deux Baccalauréats, « on se pose la question comment se fait-il que ce candidat soit le même jour dans une salle de classe en train de suivre les cours au lycée technique 1er mai par exemple, et au même moment au lycée Chaminade. Deuxième chose, les candidats officiels au Bac général et libre au Bac technique.
Il a poursuivi son interrogation en disant ce qui suit : « on se pose la question, vous êtes en série A au lycée général, vous voulez passer un Bac G, il faut qu’on se pose la question, vous avez l’âge requis pour être candidat officiel, quel est ce plaisir qui vous prend de vous présenter en candidat libre? ».
Décision du gouvernement
Pour le Gouvernement congolais, ce choix opéré par les élèves de vouloir s’inscrire à deux examens d’Etat, la même année est une preuve de loterie. Or, l’examen n’est pas un jeu du hasard. Et, il nécessite une certaine préparation. La chance a donc été donné aux candidats de réajuster leur choix afin de n’affronter qu’un seul examen cette année. Car, ceux qui se présenteront dans les centres d’examen lors du baccalauréat technique verront leurs noms retirés du baccalauréat général et ceux qui s’absenteront au bac technique seront pris en compte pour le bac général.
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Nanith G
Image d’archive La Brève lors du bac technique 2023 lancé par les deux ministres