Par Annicette Ngakosso
Le gouvernement congolais a annoncé son soutien au programme du Fonds des Nations-Unies pour l’enfance (Unicef), en vue d’améliorer la qualité des soins maternels et infantiles dans l’approche ‘‘Mavimpi ya mbote’’ (Mym), lancée en 2022 à Pointe-Noire.
En République du Congo, l’offre et la demande en soin de santé maternelle et néonatale ainsi que la qualité des interventions ont connu une amélioration considérable depuis la mise en œuvre de l’approche de santé, « Mavimpi ya mbote », qui signifie « bonne santé ».
« Les innovations qu’elle apporte s’inscrive parfaitement dans les objectifs du gouvernement. Je tiens à rassurer que mon département ministériel ne ménagera aucun effort pour vous encourager et vous soutenir dans cette voie », a déclaré le ministre. Il souhaiterait que les principaux acteurs puissent s’approprier cette approche pour en faire une véritable fierté nationale.
A cette occasion, le chef de section survie et développement de l’enfant à l’Unicef, le docteur Soliou Badarou a mis en lumière les réalisations de cette approche de santé dans les districts sanitaires de Louadjili dans le département de Pointe-Noire et de celui de Makelekele dans le département de Brazzaville.
En effet, de juillet 2022 à juillet 2023, le niveau de performance globale du district sanitaire de Louadjili est passé de 48.48% à 69%, soit une hausse de 20,52% en une année. La disponibilité des intrants en soins obstétricaux et néonataux de base est passée de 38.94% à 86.96% et celle en soins essentiels aux nouveau-nés de 29.17% à 88.89%.
Sur les indicateurs de santé de la femme enceinte, le pourcentage des femmes gestantes ayant fait le test de dépistage du Vih/sida et à qui le résultat est communiqué est passé de 61.3% à 69.6%. La qualité des accouchements assistés par le personnel qualifié quant à lui, a connu une hausse de 15% pour ce qui est des indicateurs de santé de l’enfant.
“…L’installation des panneaux solaires dans chaque centre a permis d’améliorer la qualité des interventions nocturnes, réduisant ainsi le taux de mortalité “, en témoigne le médecin chef du district sanitaire de Louadjili, docteur Victor Mukoka.
Dans la même période, le district sanitaire de Makelekele a enregistré une amélioration de 3,95% de la performance globale et de 31,94 % de la disponibilité des intrants en soins essentiels aux nouveau-nés dans le secteur de la gestion des districts sanitaires. Quant aux indicateurs de santé de la femme enceinte et de l’enfant, le nombre des mères d’enfants de 0 à 5 mois ayant fait au moins 4 consultations prénatales avant l’accouchement s’est accrue de 14,8%, et la qualité de la prise en charge de la malnutrition aigüe s’est améliorée aussi.
Le médécin chef du district sanitaire de Makélékélé, le docteur Lypsia Bruns Bassissila pense que cette approche mérite d’être pérennisée et élargit dans d’autres districts sanitaires.
Par ailleurs, la mise à disposition dans les différents districts sanitaires, des kits de santé comme le bracelet électronique, a permis de réduire le taux de mortalité néonatale grâce à sa technique de suivi régulier de la température du nouveau-né.
Lancé en juillet 2022 Mym est une approche qui vise l’amélioration de la qualité des soins de la mère et de l’enfant. Elle bénéficie de l’appui technique et financier de l’Unicef et de l’alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination (Gavi).
Crédit images (Unicef)
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