Dans un contexte de croissance urbaine qui contribue à accroître les besoins de mobilité, le transport public par moto a été reconnu au Congo.
En Afrique, on observe une nouvelle forme de transport artisanal qui s’impose dans plusieurs villes. En République congolaise, si le taxi-moto satisfait certaines personnes, il suscite cependant des critiques de la part de certains usagers.
Le taxi-moto se révèle comme un mode de transport en commun plus adapté au mauvais état et à la forte congestion de la voirie, mais aussi une réponse aux difficultés structurelles rencontrées par les conducteurs de bus pour assurer la mobilité quotidienne des citadins.
Dans les deux grandes villes Brazzaville et Pointe-Noire, le taxi-moto est une réponse au mi circuit encore appelé ‘‘ demi-terrains’’ que connait le pays. « Le bitumage ne suit pas nos quartiers. L’état dégradé des voies, ne permet pas l’accès des véhicules motorisés à certains quartiers et leur desserte par des transporteurs. De plus en plus l’offre de transport est très insuffisante par rapport à la demande dans la ville tandis que, dans d’autres périphériques, elle est inexistante », souligne Flore Kaba, une habitante du quartier Makabanzilou.
La moto représente un substitut à la voiture mais demeure encore socialement sélective. « C’est le moyen de transport des classes moyennes, aussi des actifs du secteur formel et administration publique », nous dit Richard Tchissambou Okali un fonctionnaire.
Content de la prise en compte de leur doléance, mais demande aux «Maires des deux villes de prendre des délibérations qui précisent les limites pour que les motocycles n’arrivent pas dans le périmètre », secrétaire chargé de la communication et des relations publiques du réseau des associations des consommateurs (Rac), Célestin Matingou.
Par contre, d’autres citoyens considèrent cette réglementation comme une criminalité routière. « Avec la recrudescence des accidents de la route, impliquant à nouveau les motos-taxi, voire tous autres engins qui assurent le transport, c’est accroître le nombre des accidents dans nos deux villes. C’est de la criminalité routière », a dit un responsable de la sécurité routière qui a requis l’anonymat.
Les critères qui sous-tendent le choix des taxis-motos dans le décret :
Le motocycle doit disposer : deux (2) casques, dont un pour le conducteur et un autre pour le passager ; un désinfectant, pour le casque des usagers ; une trousse sanitaire, pour les premiers soins, en cas d’accident. Il doit avoir 18 ans révolus ; être détenteur d’un permis de conduire de la catégorie A1, pour les tricycles, et de la catégorie A, pour les motocycles à deux roues, en cours de validité ; être détenteur d’un certificat de capacité, pour le transport public de passagers ; être détenteur d’un certificat médical délivré par un médecin agréé par la collectivité concernée ; un gilet fluorescent numéroté. Il est interdit au motocycle à deux (2) places de transporter plus d’une (1) personne ; transporter un (e) passager (e) en position “amazone” ; rouler à une vitesse supérieure à 50 kilomètres à l’heure. Enfin, le conducteur de motocycle doit être de nationalité congolaise.
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Rédigé par Gigie PAMBOU
Crédit image : La Brève Online