Le gouvernement congolais et ses partenaires techniques et financiers ont signé le 17 décembre 2020 à Brazzaville, une lettre d’endossement de la stratégie sectorielle pour l’Education 2021-2030.
La cérémonie a été présidée par le ministre de l’Enseignement Primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Anatole Collinet Makosso, en présence de quelques membres du gouvernement et des représentants des organisations non gouvernementales.
La stratégie du secteur de l’éducation, est l’aboutissement d’un long processus qui vise à améliorer davantage l’accès équitable des enfants et adultes congolais à l’école, la qualité des apprentissages à différents niveaux d’enseignement. Après le rejet de la première requête soumise en 2015 pour la stratégie sectorielle 2015-2025 par le Pme. Ceci, l’Unesco a mis en exergue l’exigence de la qualité et le respect des conditionnalités d’octroi du don du Pme : « l’école primaire doit atteindre 45% dans le budget alloué à l’enseignement », a dit Marega Fatoumata, représentante de l’Unesco, avant de signifier qu’avant le 23 décembre prochain, le Congo va accéder au don du Pme d’un montant de 5,9 milliards de Frs Cfa pour une meilleure structuration du développement du secteur.
En effet, le processus a été finalisé et soumis à un programme ambitieux avec un nombre important d’objectifs et de stratégies couvrant entre autres les modalités de construction scolaire, l’amélioration de la contractualisation des enseignants, l’amélioration de l’offre dans les zones rurales, la contractualisation des opérateurs d’alphabétisation, et des nouveaux centres pour l’éducation de base non formelle.
La représentante de l’Unicef au Congo, sollicite une plus grande implication de la société civile pendant la mise en œuvre des programmes dans cette période et une meilleure coordination et suivi-évaluation de la stratégie sectorielle par le groupe local de l’éducation.
A entendre ces propos, les partenaires vont suivre de près l’engagement de l’Etat à accroître les ressources publiques allouées au secteur de l’éducation. Il s’agit surtout d’améliorer l’efficacité du système qui consiste à amener les ressources jusque dans les écoles.
Le ministre Makosso a indiqué que l’endossement de la SSE, a plusieurs défis à relever dans le cadre de sa mise en œuvre. Il s’agit entre autres le recrutement des enseignants pris en charge par l’État, couplé à un vaste programme de valorisation de leur métier. «Nous pouvons rassurer les partenaires que le programme d’intégration à la fonction publique des enseignants communautaires et de ceux en instance d’intégration, sortis des écoles de formation, est la preuve de l’engagement du gouvernement à répondre à cette préoccupation», a-t-il renchéri.
Le ministre a par ailleurs annoncé la tenue sous peu d’une table ronde, dans le but de réfléchir sur les ‘’importantes réformes’’ à apporter à la loi scolaire et universitaire.
Enfin, il convient de retenir que selon les experts du Gouvernement, cette stratégie pour le secteur de l’Education vise la construction d’un système éducatif inclusif et de qualité, contribuant efficacement au développement national, à la promotion de la paix et d’une citoyenneté démocratique active. Tous les ministères en charge de l’éducation sont pris en compte y compris celui des affaires sociales celui des sports.
La Stratégie 2021-2030 est organisée selon les 3 axes stratégiques déclinés en 13 Programmes correspondant aux différents sous-secteurs, 103 sous-programmes et 217 activités. Le Plan d’action qui accompagne cette stratégie pour les trois premières années de sa mise en œuvre (2021- 2023) représente un effort de 280 milliards de F CFA en 2021 ; 307 milliards en 2022 et 340 milliards en 2023.