Le Conseil de concertation des Ong de développement (Ccod) en collaboration avec l’Action des éducatrices pour le développement (Aed) a procédé le 21 novembre 2022 à Brazzaville, à la causerie-débat de plaidoyer pour que chaque enfant dispose un acte de naissance.
L’objectif de la rencontre est d’attirer l’attention des décideurs et des détenteurs d’obligation sur le cas des enfants sans pièces de naissance afin de trouver des solutions idoines devant aider à surmonter cette difficulté et permettre à chaque enfant congolais en général et celui de Mfilou de jouir pleinement de son droit à l’identité.
Au cours de la rencontre, la présidente de l’Aed, Bernadette Miassouassouana, a souhaité que chaque enfant ou jeune vive avec dignité.
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C’est Jean Claude Moussyessi Nzoulou, représentant le maire de la commune de Mfilou, qui a procédé à l’ouverture officielle des échanges, en présence du représentant du Ccod, du magistrat, des membres des organisations des sociétés civiles (Osc) et des enfants.
Pour Moussyessi, l’acte de naissance, c’est ce qui distingue un enfant né vivant d’un enfant mort-né. Quand on laisse un enfant vivant sans acte de naissance, c’est comme si on fait de lui quelqu’un qui est mort. « Nous devons tous œuvrer comme un seul homme pour mettre fin à l’apatridie dans notre pays en général et à Mfilou en particulier », a-t-il indiqué. Il a rassuré que les portes de la mairie seront toujours ouvertes pour parler de ces questions, car le premier droit dans la vie sur terre, c’est le droit à l’identité.
Pour ce fait, « le gouvernement doit prendre à bras le corps la situation des enfants qui n’ont pas d’acte de naissance de sorte que nous n’ayons pas dans notre pays les apatrides », a indiqué Justin Bambiki, du Ccod, lors de la rencontre.
« Les droits de l’enfant sont des droits humains. Ils ont pour vocation de protéger l’enfant en tant qu’être humain », a dit le magistrat congolais, Loris Gloire Mambou, présentant l’historique des droits de l’enfant.
Le certificat de naissance est un document essentiel pour chaque nouveau-né. Les enfants dont les parents n’ont ont pas fait établir un à leur naissance n’ont pas les mêmes droits que les autres au regard de la loi.
Au Congo, l’acte de naissance est délivré par un agent de l’Etat civil dans un délai d’1 mois suivant l’arrivée au monde de l’enfant.
Cependant, cette activité s’inscrit dans le cadre du projet de renforcement des capacités institutionnelle et opérationnelle des Ong membres du Ccod et d’autres réseaux des Osc financé par l’Union européenne sur trois ans.
Notons que l’Aed est une association apolitique et socio-éducative pour la promotion et la défense des droits des enfants. Elle a pour mission que chaque enfant soit détenteur d’un acte de naissance d’ici 2030. Pour rappel, chaque 20 novembre, l’humanité célèbre la journée internationale des droits de l’enfant édicté en 1989 par la Convention internationale des droits de l’enfant.
Crédit photo: La Brève Online
Un échange très riche en connaissance.