Le danger de la cybercriminalité plane sur les banques et microfinances d’Afrique

La problématique de la cybercriminalité a fait l’objet des échanges lors de la treizième (13e) réunion annuelle de concertation entre la commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) et la profession bancaire et financière.

Cette réunion s’est tenue pour la première fois en terre congolaise à Brazzaville, le 18 juillet 2024. La protection des données numériques face aux cyberattaques reste un défi majeur des pays de la communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).

Près de 30% des banques et micro finances courent le risque de destruction partielle ou complète du système d’informations et donc, du vol des données privées. « L’Afrique est un paradis de cybercriminel. Beaucoup de cybercriminels quittent l’Asie, l’Europe pour venir établir leur évidence en Afrique », interpelle sur un ton assez inquiétant, le docteur Lewourien Gérard.

Selon lui, le manque de ressources adéquates dans la recherche des incidents en matière de cybercriminalité c’est-à-dire, le manque de dispositif de riposte propre à l’Afrique face à un cyber attaque en serait la cause. Il propose à cet effet, de maximiser la sensibilisation dans ce domaine et, d’investir dans la technologie, notamment personnaliser la réponse aux besoins des pays d’Afrique  centrale pour remédier à ce fléau.

« Il y a eu sophistication de l’art criminel. Il faudrait que dans notre zone on mène de véritable étude cyber criminologique. La plupart de nos actions sont basées sur les études des autres environnements avec des crimes des autres et leurs modules. Il faudrait que nous puissions établir un véritable diagnostic dans notre environnement », a-t-il signifié.

Les travaux de cette réunion ont été ouverts par le ministre du budget, des comptes publics et du portefeuille public, Ludovic Ngatsé.

Outre la problématique de la cybercriminalité, le président de la Cobac, gouverneur de la banque des Etats de l’Afrique Centrale (Beac), Yvon Sana Bangui a attiré l’attention sur la baisse des créances en souffrance qui est passé de 19% en 2023 à 16,47%. Ce, malgré l’amélioration du portefeuille de crédits.

La commission bancaire de l’Afrique centrale est l’organe de supervision de l’ensemble des établissements de crédits et de micro finances de la communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale. Elle existe depuis 1990.

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Rédigé par Annicette Ngakosso

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