Dans le but de former les agents de police sur les techniques de dispersion non violente des foules et de protection des droits de l’Homme et de leurs biens, le ministre de l’intérieur, de la décentralisation et du développement local, Raymond Zéphirin Mboulou a lancé le 13 juin 2023 à Brazzaville le projet Police +, en présence de l’ambassadeur de l’Union européenne (U.e) Giacomo Durazzo.
Les forces de sécurité et de police, sous l’autorité du gouvernement ont pour mission de protéger le libre exercice des droits et des libertés et de garantir la sécurité des citoyens et de leurs biens, (Ndlr). La protection des droits de l’Homme par les forces de sécurité se matérialise à travers plusieurs activités entre autres, la gestion non-violente des foules.
Le projet Police +, qui s’étendra sur quatre ans, travaillera pour améliorer la chaîne pénale en vue d’accompagner la police congolaise à l’observation des pratiques respectueuses des droits humains, à la rénovation des commissariats de police pilotes à Brazzaville et à Pointe-Noire ainsi qu’au recyclage des cadres de police.
Un projet financé à hauteur de 3,2 milliards de Fcfa par l’Union européenne (U.e), est mis en place par Civipol, un opérateur spécialisé dans les domaines de la sécurité.
« Si le budget le permet, la création d’un 3e commissariat central de police à Brazzaville est envisagé. Une étude de faisabilité est en cours de finalisation dont les travaux ont des objectifs comme : proposer un meilleur accueil au public, apporter des victimes dont les femmes et les enfants…) », a fait savoir Hervé Le Pennec, expert principal et chef de projet.
Précisant que le Congo est un pays de loi et de droit, où les droits de l’Homme sont respectés, le ministre Mboulou a dit que les auteurs d’actes inhumains sont punis et traités selon la rigueur de la loi, avant de remercier l’Ue pour le soutien accordé au pays pour la professionnalisation des services de la force de l’ordre.
Il a par ailleurs indiqué que ce projet permettra d’aider structurellement se service à mieux gérer les personnes gardées à vue pour une meilleure prise en charge.
Rappelons que la Convention de financement de ce programme a été signée le 19 mai 2022 et s’inscrit sous trois priorités à savoir la promotion de la démocratie, la gouvernance participative et le respect des droits humains.