Cette annonce a été faite par le compte rendu du récent conseil des ministres tenu le 4 juin à Brazzaville.
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Le banditisme au Congo est marqué par le phénomène Kuluna ou « bébé noir ». Un phénomène qui prend de l’ampleur depuis un moment. Les services de la sécurité semblent avoir des limites dans l’éradication de ce fléau.
Les armes blanches sont leurs moyens de prédilection. Le courage de ces jeunes dont l’âge varie entre 13 et 35 ans est renforcé par les aphrodisiaques. Parmi les causes de ce fléau, on accuse le chômage et l’ennui. Alors, pour mettre fin à cela, le gouvernement a pensé mettre sur pieds une stratégie nationale de prévention et de traitement de la délinquance juvénile 2025-2029.
A en croire le compte rendu du conseil des ministres dernier « cette stratégie est un plan d’action sociale conçu selon une approche concertée qui contribue à assurer la sécurité des personnes et des biens sur le territoire national ». Il vise à réduire « la délinquance juvénile par le renforcement des dispositifs préventifs et des mécanismes de réinsertion, grâce à une approche décentralisée, impliquant activement les collectivités locales ainsi que les partenaires techniques et financiers ». Ce plan a été validé lors d’un atelier depuis aout 2023 à Brazzaville.
Que fera ce plan ?
Ce plan va permettre de consolider les politiques publiques et le cadre juridique afin d’assurer une protection optimale des mineurs ; d’améliorer l’accès à l’éducation et la formation professionnelle ; de promouvoir la justice restauratrice et favoriser des mesures alternatives à la privation de liberté ; de mettre en place un système de suivi et d’éducation performant.
Cette stratégie se focalisera sur 4 axes d’interventions afin de garantir son efficacité. Il s’agit du « renforcement de la gouvernance, de l’amélioration du cadre institutionnel, de la coordination des acteurs et des parties prenantes (gouvernement, société civile, secteur privé) ; la production et la gestion de l’information, grâce à la mise en place d’une base de données centralisée pour améliorer la prise de décision ; la prévention et le traitement de la délinquance à travers un programme d’éducation et des mécanismes d’insertion socioprofessionnelle et de sensibilisation communautaire.
Enfin, l’implémentation d’une justice restauratrice qui favorisera la réhabilitation de préférence à la répression, mécanismes fondés sur la médiation et la réinsertion.
Après examen et discussion, le Conseil des ministres a adopté le projet de décret portant approbation de la stratégie nationale de prévention et de traitement de la délinquance juvénile 2025-2029 », a mentionné le compte-rendu.
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Par Nanith G