Pour la première fois depuis la tombée en fin septembre 2024 de la grève à l’université Marien Ngouabi (Umng), le porte-parole du gouvernement, Thierry Lezin Moungalla s’est prononcé là-dessus, pour tenter d’apaiser tant soit peu les étudiants inquiets pour leur avenir. Cependant, sa réponse laisse toujours les étudiants dans le doute
«J’ai très peur. Si on arrive au plus tard mis décembre, on va décréter une année blanche et ça sera terrible pour tous ceux qui ont passé des sessions comme moi et qui sont dans l’attente des résultats, ils vont perdre toute une année comme ça. Et même ceux qui ont satisfait au bac et ont payé les frais pour les concours risquent de perdre leur argent », confie avec beaucoup d’inquiétude l’étudiant en deuxième année de biologie à la faculté des sciences et techniques, Dorion Mabika.
Par ailleurs, certains étudiants trouvent incompréhensible que le gouvernement ne parvienne toujours pas à mettre fin à ces grèves répétitives au sein de la principale université du pays alors que «ce même gouvernement place les jeunes au centre de son action ».
«Tout ce dont on demande, c’est une éducation intellectuelle sans compromission… c’est révoltant, je me demande pourquoi ça ?», s’interroge une autre étudiante Immaria Tyty qui a le sentiment que les étudiants de l’université Marien Ngouabi sont marginalisés par rapport à ceux qui fréquentent l’université Denis Sassou Nguesso, qui suivent normalement leurs cours.
Les enseignants de l’université Marien Ngouabi réclament le versement d’au moins trois mois de salaires sur leurs arriérés.
« Nous n’avons reçu qu’un seul mois. En réalité, nous réclamons le paiement de trois (3) mois », a fait savoir l’un des enseignants.
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Par Annicette Ngakosso