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252 millions Frs Cfa d’un projet de la Banque mondiale détournés par une microfinance agréée, le ministère des finances s’en moque comme de l’an quarante ?
« Bonjour, Madame la Conseillère, permettez-moi, en ma qualité de journaliste économique, d’interroger votre refus de recevoir le collectif des bénéficiaires de la subvention Padec, victimes d’une escroquerie », c’est en ces termes que je me suis adressé à la conseillère du ministre des finances, du budget et du portefeuille public.
Il règne un silence total de la part de Bertille Ida Chantal Mapouata, conseillère en relations internationales au ministère des Finances, du Budget et du Portefeuille Public. Chantal Mapouata, qui a été promue à ce poste depuis 2009 lors du passage du ministre Gilbert Ondongo, ne juge pas opportun d’accueillir le collectif des bénéficiaires de la subvention Padec, un projet soutenu par la Banque Mondiale, dont 252 millions de Ffrs Cfa ont été détournés par la congolaise d’épargne et de crédit (en minuscules).
Son promoteur circule tranquillement dans les rues de la capitale congolaise après un bref séjour à la Maison d’Arrêt…
À Brazzaville, les responsables de la Banque Mondiale que nous avons rencontrés s’étonnent de la manière dont ce dossier est géré. Selon les correspondances dont nous avons obtenu copie, la Banque Mondiale a demandé aux autorités congolaises de trouver une solution à cette problématique.
Les ministres Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, alors ministre de l’Économie, du Plan et de l’Intégration Régionale, ainsi que son successeur Ludovic Ngatsé, plus actif sur ce dossier, ont vivement recommandé à leurs collègues des Finances, Jean-Baptiste Ondaye et plus récemment Christian Yoka, d’agir avec diligence afin d’éviter toute brouille avec la Banque mondiale.
Cependant, le dossier transmis à la conseillère en relations internationales du ministre des Finances reste sans réponse. Pire encore, Chantal Mapouata semble peu encline à recevoir ce collectif. Est-ce la lassitude et la routine de plus 15 ans au même poste? Et pourtant, à la lecture de son CV, rien à dire. Nous y reviendrons.
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Publié tel que reçu
Source : Page Alphonse Ndongo, journaliste économique
