L’Adhuc accompagne les métiers qui autonomisent les détenus

L’Adhuc accompagne les métiers qui autonomisent les détenus


Dans le but de réussir la réinsertion socioprofessionnelle des détenus à leur sortie de prison, l’Association pour les droits de l’homme et l’univers carcéral (Adhuc) a remis du matériel intrant,


ce 15 septembre 2021 à l’atelier de couture du Centre de réinsertion de la maison d’arrêt de Brazzaville et a organisé une formation sur les droits et devoirs des détenus.


La réinsertion socioprofessionnelle en milieu carcéral, notamment à la Maison d’arrêt force l’admiration. En effet, les détenus y apprennent des métiers tels que la soudure, la mécanique, la menuiserie, la confection de sacs en tissus, la coupe-couture et le jardinage.


En effet, le double geste de l’Adhuc s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet ‘‘Appui à la réinsertion des détenus vulnérables et à la construction d’un système pénitentiaire idéal en République du Congo’’.


Le don est composé entre autres, de bobines de files, des pièces d’étoffe, du fer à repasser, d’huile de graissage de machine, de pièces de pagnes…


« La maison d’arrêt n’est pas seulement un lieu de privation de liberté mais aussi un endroit qui donne aux détenus la possibilité de recevoir une instruction et une formation professionnelle. Le but étant de faciliter leur réinsertion dans la société et de contribuer au maintien de la paix ainsi que de la sécurité dans la société », a rappelé le président de l’Adhuc Alain Kombo.


Selon lui, que, ce matériel permettra aux dirigeants de la structure de renforcer les capacités opérationnelles de l’atelier de couture.


Remettant l’échantillon du matériel des mains du directeur de la réinsertion sociale et de l’action sociale Jean Joël Komo, le président de l’Adhuc souligne que, ce geste à ce Centre contribue à donner une fois de plus une chance aux individus d’être utiles à eux-mêmes et à la société.


« Nous saluons le partenariat avec le ministère en charge de la Justice et des Droits humains qui nous donne l’opportunité de réaliser ces activités en milieu carcéral.

Ceci pour appuyer et assister les détenus vulnérables afin qu’ils puissent réintégrer rapidement la société en profitant de leur période de privation de liberté et en utilisant leur temps de manière positive », a conclu Kombo.


Visage décousu, sourire aux lèvres, le directeur de la réinsertion sociale et de l’action sociale judiciaire, Jean Joël Komo, s’est félicité du geste de l’Adhuc qui a compris, d’après lui, la lourde mission dévolue à l’administration pénitentiaire concernant la prise en charge des personnes détenues.


Il révèle aussi que la pénologie moderne recommande que les détenus qui séjournent dans les structures carcérales ressortent sans velléités d’y revenir.


« Pour cela, les sociologues avaient pensé qu’il est question de leur donner une formation professionnelle et financer leurs projets de réinsertion pour qu’en repartant dans la société, les mêmes erreurs ne soient plus commises.

C’est ainsi que nous avons besoin de l’apport de toute la société, et notre cri d’alarme a été bien entendu par l’Adhuc qui a accepté de nous accompagner », satisfaction de Komo.


Profitant de cette occasion, il a demandé aux autres ONG de défense des droits de l’homme dans les maisons d’arrêt de suivre la démarche enclenchée par l’Adhuc car les besoins sont pressants.


« A mon arrivée en prison, j’ai demandé aux autorités de l’administration pénitentiaire de me permettre de poursuivre mon métier de couture afin qu’à ma sortie je puisse me prendre en charge. Ma spécialité réside dans la couture des robes et camisoles », a confié l’une des détenus que nous avons rencontrés dans l’atelier.


A notre passage dans les ateliers de la maison d’arrêt l’ambiance était bon enfant.


En effet, le projet est financé par la Communauté française pour la solidarité internationale (Cfsi), l’Agence française pour le développement (Afd) et le Programme concerté pluri-acteurs et mis en œuvre par l’Adhuc avec le concours de l’administration pénitentiaire.

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