Benjamin Ngoma est désormais docteur en sciences de l’information et de la communication. Cet enseignant chercheur de l’Université Marien- Ngouabi a obtenu la mention « très honorable », le 4 février à Brazzaville, lors de la soutenance de sa thèse de doctorat unique portant sur « Les titres relatifs au cinquantenaire des indépendances dans Les Dépêches de Brazzaville et La Semaine Africaine ».
Dans le rendement, l’impétrant a expliqué les motifs qui lui ont poussé à travailler dans ce domaine qu’il qualifie d’important dans la société. Journaliste de formation avec une carrière de secrétaire de rédaction, Benjamin Ngoma a passé au peigne fin toutes les questions liées à la notion de titraille dans ces deux organes de presse écrite de la République du Congo lors de la célébration du cinquantenaire de certaines anciennes colonies françaises.
Selon l’auteur, cette thèse rend compte de la présentation, de la structure de l’information et du fonctionnement syntaxique, sémantique et pragmatique des titres relatifs à la commémoration jubilaire des indépendances de dix-sept anciennes colonies françaises et belges dans « Les Dépêches de Brazzaville » et « La Semaine Africaine ».
« Les résultats montrent que la structure de base de la titraille, qui se compose de quatre éléments (surtitre, titre, sous-titre et chapeau) est exploitée de manière particulière en ce qu’elle varie, non seulement selon la nature des articles, mais aussi d’un journal à l’autre », a expliqué Benjamin Ngoma.
Il estime, par ailleurs, que le traitement de cet évènement politico-historique met en évidence les dimensions diachroniques et synchroniques du discours titulaire. Les journaux retenus participent, en effet, à la construction de la mémoire sociale du jubilé d’or de 2010 et à la construction sociale des faits qui se sont produits entre 1960 et 2010.
« La production discursive de l’actualité et des faits historiques fait appel aussi bien aux genres descriptifs, explicatifs, argumentatifs et publicitaires, qu’à une diversité de structures syntaxiques constituées de phrases verbales et averbales dans lesquelles s’imbriquent les modalités déclarative, interrogative, exclamative et injonctive comme marqueurs de subjectivité », a-t-il ajouté.
Notons que le jury de cette thèse était composé de Mukala Kadima Nzuji en qualité de président, Camille Roger Abolou (rapporteur externe), Jean-Felix Makosso ( rapporteur interne), Jean-Chretien Ekambo Duasenge (examinateur) puis Jean-Claude Gakosso comme directeur de thèse.
Avec Dépêches de Brazzaville