« Souleymane », plongée bouleversante dans les réalités de l’immigration clandestine !

« Souleymane », plongée bouleversante dans les réalités de l’immigration clandestine !

Le Festival du film européen-africain 2025 s’est ouvert le 9 mai à Brazzaville avec la projection poignante de « L’histoire de Souleymane », un film de Boris Lojkine qui a profondément marqué les spectateurs. Cette soirée, chargée d’émotion, constituait la troisième séquence du lancement du Mois de l’Europe, entamé dans la matinée par une table ronde.

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Dans la salle Savorgnan de l’Institut français du Congo, un silence chargé d’émotion a suivi la projection du film. L’histoire de Souleymane retrace les 48 heures décisives d’un jeune Guinéen sans papiers à Paris. Porté par Abou Sangaré, qui incarne sa propre vie, le film a bouleversé les spectateurs.

Capture d’écran d’une séquence du Film « L’Histoire de Souleymane »

« Nous avons tous pleurés en regardant ce film. En réalité, il présente la triste réalité de l’immigration clandestine. Pour moi, ce film qui montre les réalités difficiles des sans-papiers vise à décourager l’immigration », a confié un spectateur.

Ce témoignage résonne comme un écho de ce que la plupart ont ressenti : une œuvre miroir, qui met à nu les illusions de l’exil et la brutalité des parcours migratoires. « Ce film, c’est une claque », dira une autre jeune spectatrice. « Moi aussi j’ai un oncle en France. On pense que c’est facile, mais cette histoire montre que non ».

Un cinéma pour réfléchir et relier

En présence de l’ambassadrice de l’Union européenne, Anne Marchal, du ministre Léon Juste Ibombo et de nombreuses figures culturelles et diplomatiques, la soirée a aussi marqué l’union du Festival du film européen-africain avec le tout nouveau Wisu Film Festival, porté par la réalisatrice Armelle Luyzo Mboumba. Le thème du Wisu, « Le cinéma, miroir de la société : du passé au présent », trouve en Souleymane un puissant manifeste.

Pour Azaad Mante, responsable communication de la délégation de l’UE, ce festival est « un moment fort, même le temps fort de nos activités du Mois de l’Europe ». À travers cette plateforme artistique, la coopération entre l’Europe, le Congo et l’Afrique prend forme dans l’émotion et la lucidité.

Azaad Mante, responsable de communication à la Délégation de l’UE

Des regards croisés, un même besoin d’humanité

Jusqu’au 13 juin, le festival, dans un format itinérant, fera escale à Brazzaville, Pointe-Noire, Kinkala et Nkayi, avec une programmation faite de comédies, de drames, de documentaires et de débats. L’objectif : faire du cinéma un vecteur de lien social, d’éducation, et de mémoire.

Pour Lionel Vignacq, directeur de l’Institut Français du Congo, « soutenir un cinéma engagé, ouvert, qui parle des réalités d’aujourd’hui, c’est aussi promouvoir le vivre ensemble et la diversité culturelle ».

Armel Louyzo pendant sa communication

Dans cette dynamique, Armelle Luyzo voit chaque film comme « un fragment de mémoire, un geste politique, un acte d’amour ». Et avec des œuvres comme Souleymane, le cinéma devient aussi une arme douce : il éveille, dérange, transforme.

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Ecrit par KEN Phinéas

Crédit Photos : EduBrazza, Wisu Film Festival

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