Défense des peuples autochtones à travers les médias
Signé par Annicette Ngakosso
L’amphitéâtre Taty Loutard de l’Université Marien Ngouabi, a servi de cadre à la soutenance de thèse de doctorat de Passi Bibéné le 24 novembre 2023. L’impétrant a défendu sa thèse devant un jury national présidé par le professeur Bienvenu Boudimbou, maître de conférence de la dite université, Passi Bibéné, et en est sorti avec une mention très honorable.
Comprendre l’espace réservé dans les médias sur les questions liées aux peuples autochtones, est le sujet fondamental qui a inspiré le candidat à la thèse de doctorat de l’Université Marien Ngouabi Passi Bibéné s’est lancé sur le chantier des recherches depuis quelques années.
Il a en effet, travaillé sur le thème : «Les populations autochtones vues à travers les médias congolais », cette recherche vise la promotion et la défense des peuples autochtones à travers les médias.
Pendant 4h, échangeant par visio-conférence avec le rapporteur externe, le professeur titulaire de l’Université de Bouakè, Camille Roger, l’impétrant a justifié le choix de son thème, “Vue la montée des médias au Congo, je me suis dit qu’il est important de lancer une étude sur la place des peuples autochtones dans la presse pour inaugurer un nouvel axe de recherche dans le domaine de l’information et de la communication à l’université Marien Ngoualbi”.
A cet effet, il a effectué des recherches dans six (06) organes de presse à savoir : la télévision et la radio nationale, Digital radiotélévision (Drtv) et Vox Tv pour la presse audiovisuelle; la Semaine africaine et les Dépêches de Brazzaville pour la presse écrite.
Constat fait par l’impétrant, plus de 30% des journalistes congolais considèrent les autochtones comme des sous hommes. “Les journalistes congolais véhiculent une vision bantou centrique des peuples autochtones qui empêche la valorisation de ces derniers”, a-t-il déploré.
Au terme de sa présentation, Bibéné a fait appel à une justice médiatique et mémorielle à travers la régulation des médias pour réparer le tort causé à ces peuples par les journalistes.
Après la présentation de son document de 427 pages, s’en soit suivie une série de questions des membres du jury auxquelles, il a apporté des réponses favorables.
Pour Bibene, ce qui compte, ce n’est pas le titre de docteur ou le diplôme en lui-même, mais plutôt la contribution qu’il doit apporter à la résolution des problèmes et à l’avancement des recherches.
La cérémonie de soutenance a été close par des félicitations des membres du jury et de la famille en l’occurence son épouse Princia Dolores Badia Bibéné.