Permettant aux électeurs omis de voter, la distribution des cartes d’électeurs jusqu’au jour du scrutin et les listes additives ont été constatées dans la plupart des bureaux de vote visités, par la mission internationale d’observation électorale de la communauté économique des états de l’Afrique centrale (Ceeac), en République du Congo.
« La mission a noté que dans la plupart des bureaux de vote visités, il était fait état des listes additives permettant aux électeurs omis de voter, la distribution des cartes d’électeurs s’est poursuivie jusqu’au jour du scrutin. La mission a observé que plusieurs électeurs n’ayant pas retrouvé leurs noms sur les listes de leur bureau de vote, mais, disposant de leur carte d’électeur, ont exigé de pouvoir voter. Dans certains bureaux, ils ont pu le faire mais pas dans d’autres buté sur le refus catégorique des présidents de ces bureaux de vote. Cependant, le vote n’a été interrompu dans aucun bureau de vote visité », souligne la déclaration liminaire rendue publique le 23 mars 2021 à Brazzaville, de la mission internationale d’observation électorale de la communauté économique des états de l’Afrique centrale (Ceeac), conduite par l’ancien président de la Cour suprême de la Guinée équatoriale, Sergio Esono Abeso Tomo, qui selon lui, le vote s’est déroulé dans un climat de paix et de sérénité sur toute l’étendue du territoire. Mais, une faible présence des organisations nationales d’observation électorale le jour du scrutin a été remarqué.
Et pourtant, au cours d’une conférence de presse animée par le président de la commission nationale électorale indépendante, il avait indiqué ce qui suit : « Il n’y aura pas des listes additives ».
Tenant compte des faits, la mission a exhorté l’administration électorale à renforcer les capacités des agents électoraux dans la maîtrise des procédures électorales et à renforcer la participation des femmes, des jeunes ainsi que celle des personnes vivant avec handicap à toutes les phases du processus électoral.
La mission a également conseillé le gouvernement à maintenir et à renforcer le dialogue politique permanent et inclusif.
Sur le plan administratif électoral, la mission a souhaité œuvrer à l’amélioration du fichier électoral pour le rendre plus consensuel et l’organisation du vote des forces de défense et de sécurité.
Par ailleurs, la mission a déploré un retard d’ouverture des bureaux de vote allant de 30 minutes à 2 heures dans certains centres de vote et des perturbations du réseau d’internet le jour de scrutin et les jours suivants.
De même, elle a relevé que lors de vote des forces de défense et de sécurité tenu le 17 mars dernier, un grand nombre de votant ont attendu toute la journée jusqu’à tard pour s’acquitter de leur devoir civique.
La mission a aussi noté un contexte politique général contrasté, marqué par le refus de certains acteurs de participer à l’élection présidentielle et la volonté d’une partie de la classe politique d’aller aux élections.
La mission internationale d’observation électorale de la (Ceeac), a félicité tout le peuple congolais pour sa maturité politique et sa participation à cette élection. A ce propos, il a invité tous les candidats au respect du verdict des urnes et à recourir aux voies légales en cas de contestations ou revendications éventuelles.
A cet effet, elle a aussi noté, une faible présence des femmes parmi les membres du bureau de vote et la non maîtrise de certains membres de bureaux de vote dans la procédure de clôture et de dépouillement du scrutin. Les observateurs de la Ceeac, qui séjourne au Congo depuis le 15 mars dernier, comprend 23 observateurs provenant de neuf pays de la sous région : l’Angola, le Burundi, le Cameroun, la République Centrafricaine (RCA), la République démocratique du Congo (Rdc), le Gabon, la Guinée équatoriale, le Rwanda et le Tchad.