En prélude au forum sur la revitalisation et la redynamisation de la décentralisation et du développement local, un atelier préparatoire s’est ouvert le 8 février 2023 à Brazzaville.
L’objectif de cet atelier est de préparer toutes les actions nécessaires et utiles pour la mise en œuvre d’un développement local équitable et harmonieux.
Aussi, définir conjointement les modalités de participation des collectivités locales à la mise en œuvre de la politique de la décentralisation.
Les élus locaux étant des acteurs importants dans la réalisation de cet important programme de l’Etat du Congo dans le cadre de la politique de développement économique et social définie par le Gouvernement, ils vont vers un forum qui se tiendra du 1er au 3 mars prochain.
« Il était important de réunir les collectivités locales pour leur expliquer davantage les enjeux du développement local, de recueillir leurs observations et suggestions afin qu’ensemble nous puissions mettre en œuvre les programmes des communautés et des collectivités », a expliqué le ministre délégué chargé de la décentralisation et du développement local, Juste Desiré Mondélé, lors du lancement de l’atelier.
Pour Juste Mondélé, les acteurs ont la responsabilité d’apporter des réponses idoines à des questions liées à la décentralisation et de poser les jalons pratiques et pragmatiques, du passage des textes législatifs et règlementaires à la mise en œuvre concrète de la décentralisation, tant attendu par des populations et par le chef de l’Etat.
Pendant trois jours, les collectivités locales et les experts internationaux vont échanger sur plusieurs thématiques. Il s’agit entre autres, des ‘‘ Contraintes, défis et perspectives de la mise en œuvre de la décentralisation et du développement local : approches et outils de développement local’’, ‘‘le rôle et la place des élus locaux dans la mise en œuvre de la décentralisation et du développement local’’, ‘‘l’apport des partenaires du développement : cas de l’Agence française de développement (Afd)’’, ‘‘la capitalisation de la coopération décentralisée’’, ‘‘la méthode d’identification et la formation des projets de développement’’, ‘‘la capitalisation de la coopération décentralisée’’ et enfin ‘‘la mobilisation des ressources pour le financement du développement’’.
Prenant la parole l’ambassadeur de l’Union européenne au Congo (Ue), Giacomo Durazzo a signifié la nécessité de prendre en compte de façon plus efficace la question de la décentralisation. « Désormais, l’accent est porté sur la nécessité d’une mise en œuvre effective des réformes de décentralisation et de leur capacité de libérer le potentiel des territoires afin de lutter efficacement contre les inégalités, de créer de la richesse et des emplois et de relever d’autres défis en matière de développement local ».
Retraçant la chaine des intervenants dans la réalisation de la décentralisation, le secrétaire général de la plateforme Cités et gouvernements locaux unis d’Afrique, Jean Elong Mbassi, la décentralisation met en place trois acteurs principaux, l’Etat national qui doit exprimer la volonté politique de décentralisation, les collectivités territoriales qui saisissent des éléments qui sont dans les lois et règlement pour exercer effectivement leur mandat et les sociétés civiles qui interpellent et l’Etat national et local sur leur condition », a-t-il éclairé, avant de poursuivre que la décentralisation doit être pour lui un espace de confiance entre autorités locales et la population, car sans celle-ci aucune institution de l’Etat n’est durable.
Image en avant : échantillon de la population congolaise vers Kindamba-Luadi dans le département de la Bouenza