Grand reportage
Au cours de son assemblée générale tenue le 21 février à Brazzaville, l’intersyndical de la société énergie électrique du Congo (E2c), s’oppose au contrat d’affermage conclu entre le gouvernement congolais et la société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec).
Un contrat signé le 13 février dernier, confie la gestion, l’entretien et la responsabilité de réformer la qualité d’électricité fournie aux consommateurs à la Senelec, et l’Etat à son tour déterminera les méthodes de vente.
Pour ces agents, toutes les options de concession et d’affermage ne constituent nullement le souci majeur des améliorations du secteur de l’électricité. « Les travailleurs de l’énergie électrique du Congo invitent le gouvernement à reconsidérer toute la démarche engagée unilatéralement sur l’anticipation de la prise en main des centrales par les concessions et sur l’affermage, étant donné qu’elle ne constitue nullement la solution à la stabilité de l’électricité du Congo », a souligné la présidente du Collège intersyndical de l’E2c Régine, Chantal Batondélé.

La décision prise par les dirigeants de confier l’E2c à la Senelec a été motivée selon quelques agents qui ont requis l’anonymat, par une ‘‘mauvaise intention’’, celle de faire de l’E2c une entreprise familiale.
« Comment comprendre qu’un premier ministre se présente devant les caméras avec son ministre de l’énergie et de l’hydraulique pour signer un contrat non pas avec son homologue mais avec un particulier qui n’a même pas son profil, sans observation des usages protocolaires ? », s’est interrogée l’assemblée générale, faisant suite à la signature de la convention d’affermage entre le ministre de l’énergie, Emile Ouosso et le directeur général de la Senelec, pour la distribution de l’électricité au Congo.

Et pour contester ce contrat, les employés ont dit non, et ont lancé un préavis de grève, si « le gouvernement ne prend pas immédiatement en compte ses préoccupations dans un avenir proche », avant de lâcher que la Socelec n’est pas non plus une filiale de la Senelec.
« Nous travailleurs de la société E2c, restons et resterons toujours mobilisés jusqu’aux retraits définitifs de ses concessionnaires, car nous avons une compétence prouvée pour relever toute forme de défis », ont-ils conclu.

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Par Gigie PAMBOU
Crédit photos : La Brève
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