Il existe dans le langage des universitaires et des intellectuels des mots qui sonnent mal et qu’on abandonne volontiers aux amateurs, aux politiciens ou aux populations lambda. Et le civisme fait parti du lot.
Mais, ce 14 janvier 2021, le conseiller à la jeunesse et à l’éducation civique, de la ministre de la jeunesse et de l’éducation civique, Rytchie Lionel Ngodjo Louvosso, appelle tout le monde du sommet à la base et de la base au sommet de pratiquer le civisme.
« Le civisme est une question d’intérêt général. Du sommet à la base et la base au sommet, nous devons être civiques. S’il y a eu quelques déviances, il est temps de changer. Car, le civisme consiste aussi à faire passer l’intérêt collectif avant ses propres désirs, besoins, et libertés, cela nécessite un consentement aux contraintes », a précisé Ngodjo.
Constatant le non respect de certains citoyens qui brillent par l’incivisme en pratiquant des actes de vandalisme : destruction des tables bancs, vol des lampadaires, des câbles électriques, détournements de fonds, braquages à mains armées et les injures publiques…, prouvent que le développement prôné par les autorités ne seront qu’illusoire. « Nous le regrettons mais les efforts doivent être fait du côté de nos citoyens pour comprendre qu’on ne peut pas prôner le développement et briller par l’incivisme. Il faut le respect de la chose publique et le respect mutuel soit observé », a-t-il exhorté.
En 2018, un décret 2018-325 du 17 août 2018, a été pris pour célébrer le 11 janvier de chaque année, la journée nationale du civisme. Ce décret canalise le type d’activités que l’on peut mener pour rappeler aux citoyens la nécessité de cet aspect.
Cette année, le thème retenu est : l’engagement citoyen face aux défis du développement. Au nom du gouvernement, Hermella Destinée Doukaga, ministre en charge de ces questions, a rendu public une déclaration, où, elle a dit que l’ambition d’accéder à un développement harmonieux et durable, passe nécessairement par l’élévation de la conscience citoyenne, à un échelon collectif, un impératif essentiel à prendre en compte si les congolais veulent offrir à leur pays des perspectives nouvelles.
Ces temps difficiles que traverse le Congo pouvaient questionner chaque citoyen à modifier son comportement pour l’intérêt général. Mais, il se trouve aussi tiraillé entre la nécessité d’agir et celle de se questionner est-ce que, ce concept me concerne moi aussi ?
« Le fait de penser que la notion du civisme ne concerne que la jeunesse, c’est une erreur grave », a conclu le Conseiller.
« Que le travailleur arrive à temps à son lieu de service et accomplisse bien sa tâche dans la crainte de Dieu. Et, il faut aussi que les autorités prennent des mesures drastiques pour punir les auteurs des actes de vandalisme, qu’il soit de la haute ou basse classe », a déclaré André Massamba, un habitant de Moungali.
Le ministère de la jeunesse et de l’éducation civique se bat dans ses missions qui lui avaient été assignées de faire que ce mot considéré comme un simple slogan devienne une réalité à travers différentes activités qu’il mènera cette année, sur le programme de rappel sur les valeurs civiques qui sont le fondement d’une nation.
Au-delà de l’exécutif, on juge ces comportements irresponsables et on se questionne : même dans une période aussi grave, les congolais seraient-ils incapables d’agir avec civisme ?