C’est une œuvre qui ne se contente pas de décorer un mur : elle interpelle, elle raconte, elle engage. À l’occasion du lancement officiel du Mois de l’Europe 2025, l’Union européenne, en partenariat avec le gouvernement congolais, a levé le voile sur une fresque monumentale, commandée à un collectif de jeunes artistes congolais — Tiana Harb et Frifty — pour marquer un double anniversaire : les 75 ans de la Déclaration Schuman et les 25 ans de partenariat stratégique entre l’Union européenne et l’Union africaine.
Sur la façade désormais emblématique trônent plusieurs figures. Des jeunes vus de face ou de dos, drapés ou portant des T-shirt estampillés des couleurs du Congo, de l’Union africaine et de l’Union européenne. Un triptyque visuel puissant, représentant bien plus qu’une alliance politique : l’espoir d’une génération, la vigueur d’un engagement commun, et la promesse d’un avenir partagé. Ces visages, ces silhouettes, incarnent les membres de Toza Bilengué, la cohorte de jeunes Congolais mobilisés autour de l’UE pour porter la voix de leur génération.
L’Ambassadrice de l’Union européenne au Congo, Anne Marchal, n’a pas caché son émotion face à cette création artistique, qui donne une résonance nouvelle à la diplomatie culturelle : « Cette fresque est bien plus qu’un mur peint : c’est un hommage vivant à la jeunesse congolaise. Elle reflète ce que nous construisons jour après jour. À travers la cohorte Toza Bilengué, nous voyons une jeunesse qui observe, qui agit, qui porte des idées. C’est une force essentielle dans le partenariat entre l’Europe et l’Afrique », a-t-elle affirmé.
Loin d’un simple geste symbolique, cette initiative s’inscrit dans une stratégie cohérente de coopération inclusive, où les jeunes ne sont plus de simples bénéficiaires, mais des acteurs à part entière. Aux côtés de projets comme Mossala, soutenu par l’Agence française de développement pour l’insertion professionnelle des jeunes, l’Union européenne entend poursuivre et intensifier son soutien aux dynamiques locales en matière de formation, d’employabilité, de climat, et de gouvernance.
Jacques Obia, conseillé du ministre congolais des Affaires étrangères, a salué cette approche structurante et tournée vers l’avenir : « Nos partenaires européens traduisent leur vision en actes. Cette fresque est un message fort, mais aussi une preuve concrète d’un engagement durable envers notre jeunesse. »
Alors que les regards se tournent vers Bruxelles, où se tiendra le 21 mai prochain une nouvelle table ronde euro-africaine, Brazzaville offre déjà un aperçu d’une coopération repensée, ancrée dans le présent, résolument tournée vers la jeunesse, et inscrite dans une ambition commune.
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Par KEN Phinéas
