Le ministre du Contrôle d’Etat, de la qualité du service et de la lutte contre les antivaleurs dans l’administration publique, Jean Rosaire Ibara, a lancé le 4 août à Brazzaville, les travaux du séminaire technique en vue de garantir la protection sociale des travailleurs migrants en Afrique centrale.
Le bureau de liaison de l’Association internationale de sécurité sociale travaille en étroite collaboration avec la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss) pour la mise en œuvre effective des accords bilatéraux et multilatéraux de sécurité sociale ainsi que la protection sociale des travailleurs migrants du continent africain.
Le séminaire de deux jours a été placé sous le thème : « La protection sociale des travailleurs migrants en Afrique centrale : harmoniser les législations ».
La mobilité sans cesse croissante des personnes, des biens, autant que des capitaux à l’échelle du continent africain, du reste caractéristique de l’environnement économique international, appelle une réflexion sur la garantie des droits sociaux des travailleurs migrants.
Non seulement parce que, cette réalité n’épargne guère le continent africain, cette réflexion trouve également sa justification dans la perspective d’une plus grande intégration régionale.
« C’est grâce à l’amélioration technique et administrative permanente et continue dans la prise en charge des assurés sans distinction de nationalité que l’association internationale de sécurité sociale s’engage aux côtés des organismes de sécurité sociale, en vue de promouvoir l’excellence, a souligné le directeur général de la Cnss du Congo, Evariste Ondongo.
La question de couverture sociale et la garantie d’une portabilité des droits sociaux du travailleur migrant et de sa famille apparait ainsi comme une nécessité mais également un véritable défi auquel les organismes de protection sociale en Afrique centrale sont appelés à faire face.
Les participants ont été édifiés notamment sur l’expérience de la Caisse nationale de sécurité sociale des différents pays, les défis et contraintes des dispositifs de protection sociale et préconisation pour une meilleure couverture des travailleurs migrants : cas de l’Afrique du nord.
« Il s’agit en réalité pour les institutions en charge de la gestion des systèmes de protection sociale de réfléchir en vue de se doter d’instruments pertinents face aux défis de la portabilité des droits sociaux et de la prise en charge effective des travailleurs migrants et leur famille », a indiqué le ministre Ibara, dans son message de lancement.
Mais, il a regretté du fait que la situation des travailleurs migrants soit exposée à plusieurs difficultés d’ordre juridique et administratif à la fin de leurs carrières.
Quelques recommandations formulées à l’issu du séminaire : Mettre en œuvre au niveau de chaque Etat du socle juridique de la CIPRES pour faciliter l’harmonisation des législations, ratifier les instruments pertinents de l’OIT, réécrire l’article 54 de la Convention multilatérale de la CIPRES, encourager les Etats ayant ratifié la Convention multilatérale CIPRES à s’approprier les arrangements administratifs annexés à la Convention multilatérale afin de régler les questions techniques entre les caisses notamment le transfert de fonds et le calcul des périodes d’assurance.
La prochaine rencontre se tiendra à Marrakech au Maroc en octobre prochain, a annoncé le président de l’association internationale de sécurité sociale, le Dr Jean Simon Mfuti Kiaku.