2 milliards de Fcfa pour le Fespam 2023

2 milliards de Fcfa pour le Fespam 2023

Rédigé par Jocelyne Bemba

Le Congo a alloué deux milliards de Fcfa pour le Fespam 2023. Le lancement de la campagne de promotion de la 11e édition du Festival panafricain de musique (Fespam) se fera le 13 mai 2023 à Sibiti, tandis que la campagne internationale sera lancée le 31 mai 2023 à Paris.

Le Festival aura lieu du 15 au 22 juillet 2023, après huit ans d’absence. Cependant, la moitié du budget alloué sera consacré à l’achat d’un pack technique pour refaire le pack désuet.

Le Fespam est un miroir. Il a le devoir de travailler sur tout l’écosystème des spectacles de musique (producteurs, labels…) pour attirer des majors et vendre ses produits. L’orchestre ‘’Les Bantous de la capitale’’ est le groupe principal choisi pour la promotion du Fespam.

Une cinquantaine d’organes de presse sera conviée pour couvrir le lancement national de cet évènement.

L’inquiétude est palpable quant à l’organisation de ce festival financé quasi entièrement par le Congo, qui semble laisser les artistes congolais sur leur faim en termes de rémunération à chaque édition.

Selon le directeur de cabinet de la ministre en charge de la Culture, Lis Pascal Moussodji, la ministre des Industries culturelles, touristiques, artistiques et des loisirs, Marie-France Lydie Hélène Pongault, souhaite associer tous les artistes et le maximum possible d’organes de presse.

Les artistes choisis pour la promotion du lancement du festival seront considérés en mission de service comme des fonctionnaires, avec des frais de mission. Pour animer la campagne, outre les concerts, un symposium est prévu, de même qu’une grande exposition d’instruments de musique des pays africains et l’inauguration d’un musée.

Par contre, il n’y aura pas d’élection de miss Fespam. La tâche est ardue pour le commissaire général du Fespam et le cabinet du ministère des Industries culturelles, touristiques, artistiques et des loisirs, pour répondre au défi financier que représente l’organisation de la campagne de ce festival.

Lors des précédentes éditions, les conditions de rémunération des artistes étaient rudimentaires et désordonnées. Le commissaire général du Fespam, Hugues Ondaye, a rappelé que pendant longtemps, il n’y a pas eu de cadre juridique pour cet évènement. Aujourd’hui, a-t-il dit, le cabinet du ministère travail à la mise en place dudit cadre.

Le Fespam tient compte d’un cycle pour faire participer les artistes, afin que chacun ait sa chance au fil des éditions. Les paiements de main à main ne seront plus acceptés, selon Hugues Ondaye. «Ne peut participer au Fespam que celui qui a un compte bancaire. Les montants payés dépendent de la catégorie de l’artiste», a-t-il ajouté.

Le commissaire général du Fespam a tenu à apaiser les cris de cœur des artistes. Ainsi, il appelé à la solidarité et a invité la presse et les artistes à prendre part à la campagne en laissant de côté la retenue et les critiques pour la bonne marche de cette campagne, dès lors que le chef de l’Etat a donné son accord pour la relance de ce festival.

Dans l’ensemble, le comité d’organisation se veut optimiste. Il y a bon espoir que les lignes bougent si chaque partie comprend mieux son rôle et si les amalgames sont évités.

Crédit Photo : (Le directeur de cabinet de la ministre des industries culturelles, touristiques, artistiques et des loisirs, Lis Pascal Moussodji la communicatrice du Fespam, Bénédicte Egnoua à gauche : le Commissaire de Fespam, Gervais Hugues Ondaye)

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