Dans le but de montrer l’action de l’Etat en mer et d’attirer l’attention des autorités sur les moyens insuffisants que disposent ce secteur et la nécessité d’accroître éventuellement leur arsenal juridique pour sécuriser davantage les mers, un procès fictif sur les occupants des navires qui circulent en mer dont l’objectif, c’est d’attaquer d’autres navires pour commettre les actes de violence, a été organisé le 25 novembre 2022 à Brazzaville, par le secrétariat permanent du comité interministériel de l’action de l’Etat en mer et dans les eaux continentales (Aemec).
Dans la salle, on pouvait voir ‘‘ les accusés’’ ; ‘‘la victime’’, ‘‘ la partie défense’’ et ‘‘ avocat général’’. Pas de doute, ils ont été dans une arène judiciaire. Mais, la particularité de ce procès est qu’il a été fictif.
A travers ce procès, il s’agit de montrer que les actes criminels ne se commettent pas seulement dans les villes où, les habitations sont installées, mais aussi dans les eaux plus loin encore dans la mer, les espaces dans lesquels, tout le monde ne réside pas mais qui font partis du territoire national, le lieu où se trouve même les ressources naturelles.
Mais, dans ces espaces, « Il y a des gangs qui sévissent et ces gangs ne sont que des pirates », a signalé, le procureur Destin Matsiona, poursuivant que c’est un véritable danger pour la sécurité en mer ainsi que pour le commerce international, parce que, ce commerce concerne notamment le transport des marchandises.
Pour lui, il est du devoir des Etats de veiller à ce que la circulation en mer soit paisible et que ceux qui travaillent en mer ne soient pas l’objet de crime ou d’infraction, d’où ce qu’on appelle l’action de l’Etat en mer, c’est-à-dire, les différents moyens dont l’Etat s’est doté pour assurer la sécurité de son espace maritime.
L’un des participants qui a requis l’anonymat souligne, que l’Etat fait de la prévention avec la sécurité, mais, il y aura toujours des délinquants qui passeront par les mailles de filets pour commettre les actes répréhensifs et en ce moment, la justice doit entrer en scène à travers la répression et la condamnation des auteurs de crimes.
Pour ce participant, « La justice pour bien faire son travail doit disposer d’un arsenal juridique. Ce qui signifie qu’il doit avoir des textes qui punissent ces comportements, donc, à travers cette opération qui a été un exercice pluridimensionnels et qui a pris en compte le déploiement de l’Etat en mer jusqu’au procès fictif, voulait montrer les différentes facettes de l’action de l’état en mer jusqu’à comment on intercepte d’éventuellement les criminels, les présentent devant les juges, mais aussi montrer à l’Etat les faiblesses de notre dispositif », a-t-il indiqué.
« Quant au juge, de sanctionner. Malheureusement, nous ne disposons aucun texte pour condamner ces pirates et souvent les coupables sont toujours acquittés. Cas, de ce procès », a-t-il regretté.
Le Congo avait ratifié les lois internationales mais à charge pour lui de prendre des textes pour punir.
Le capitaine de frégate Joël Lionel Ngakosso, lui souligne, qu’il y a beaucoup de criminels qui passent à travers nos eaux pour commercialiser la drogue et autre trafic illicite. « Mais, à 90%, il faut retenir que la marine nationale, en tant que bras armé du gouvernement en mer et en eaux continentales, travaille étroitement aux côtés des autres administrations de l’Etat pour pérenniser la sécurité et la sûreté en mer et dans les eaux continentales », a-t-il signifié.
Rappelons que ce procès fictif s’est déroulé en présence du ministre de la défense nationale, Charles Richard Mondjo, du chef d’état-major général des forces armées congolaises et d’autres personnalités.
Signalons que l’Aemec est dirigé par Eric Olivier Sébastien Dibas-Franc.