Au Congo, l’intégration sociale et professionnelle des personnes vivant avec handicap représente un défi important.
Les programmes de soutien dédiés à ces personnes vulnérables manquent et les infrastructures facilitant leur accès aux services publics sont insuffisantes.
Selon le dernier recensement réalisé en 2007, le Congo compterait officiellement une prévalence nationale de 1,4%. La forme de handicap la plus répandue aujourd’hui est celle du handicap moteur des membres inférieurs et/ou supérieurs.
En effet, leur situation de handicap est un frein à leur insertion scolaire et socioprofessionnelle. La majorité des personnes vivant avec handicape est de plus en plus aux prises avec la précarité, l’isolement, la marginalisation, en raison du chômage et de l’exclusion sociale.
C’est dans ce cadre que ce 3 décembre 2021, jour de la célébration des personnes vivant avec handicap, le Laboratoire de formation et de recherche en population et développement de la Faculté des sciences économiques de l’Université Marien N’gouabi, avec l’appui du Fonds des Nations-Unies pour la population (Fnuap) et du ministère des affaires sociales, des universitaires ainsi que des décideurs politiques, se sont réunis à Brazzaville, en vue de débattre des axes non exclusifs : genre et handicap, handicap et inclusion sanitaire, handicap et éducation …
La rencontre permettra à la personne vivant avec handicap de recouvrer son autonomie susceptible de favoriser son insertion sociale et sa participation à l’effort de production de revenus.
Cette journée a été placée sur le thème : « Regards croisés sur le handicap au Congo ».
Ainsi, plusieurs communications ont marqué l’atelier de réflexion, entre autres « Etre autochtone et handicapé ou double peine sociale : retour d’expérience de terrain auprès des autochtones de la Lékoumou » ; « La réponse sociale face au handicap lourd de l’enfant : cas de l’infirmité motrice cérébrale au Congo… ».
« Les personnes vivant avec handicap et souvent stigmatisés et marginalisé dans la société sont des ressources humaines », a expliqué le doyen de la Faculté des sciences, le Pr Mathias Marie Adrien Ndinga, dans son intervention.
Le Pr Ndinga pense que ces personnes ne doivent pas être présentées comme des vulnérables qui attendent toujours une assistance. Pour lui, ces personnes accumulent un capital humain.
A cette occasion, le représentant assistant du Fonds des Nations-Unies pour la population (Fnuap), Benoît Libali, a expliqué dans son mot de circonstance l’importance de la dite journée.
Selon lui, la journée permet de mieux comprendre les réalités sur le handicap, cerner les actions à mettre en œuvre pour la réduction des violences et inégalités en faveur des personnes vivant avec handicap et documenter les recommandations clés pour un plaidoyer en vue d’une réponse holistique adaptée équitable de protection sociale.
Lors des interventions, l’accès aux soins, services sociaux de base, à l’éducation, entre autres, le conseiller aux affaires sociales de la ministre de des affaires sociales et de l’Action humanitaire, Etsan Ghislain Rock, a annoncé la tenue les jours à venir, des activités en faveur des personnes vivant avec handicap à Kinkala, dans le département du Pool.
« Cette rencontre permettra à tous les secteurs concernés de prendre des engagements pour une réelle amélioration de leur situation sociale », a-t-il signifié.
Image prise sur Google
Lire aussi Situation alarmante des personnes handicapées au Congo – LA BREVE ONLINE