“On l’a toujours fait sans capote”, quand l’ignorance d’Anne-Marie lui cause d’ennuies

“On l’a toujours fait sans capote”, quand l’ignorance d’Anne-Marie lui cause d’ennuies

L’utilisation du préservatif est quelque chose dont les jeunes doivent parler avec leurs partenaires

Reportage de Diana Mboyo, correspondante de La Brève en Afrique de l’Ouest

Les jeunes se désintéressent de moins en moins au port du préservatif lors de leurs rapports sexuels. De quoi occasionner une forte augmentation des infections sexuellement transmissibles (Ist). C’est à l’occasion de la journée internationale de lutte contre le Vih/sida, le 1er décembre dernier, que notre correspondante Diana M, a rencontré le gynécologue Dr Daniel Téhou de la Clinique de l’Union à Cotonou sur ce qui clochait.

« Avec Constantin, nous avons toujours des rapports sexuels non protégés. Nous zappons à chaque fois le préservatif mais cette inconscience m’a  amené à constater que suis bourrée des infections”, le regret d’une jeune fille Anne-Marie âgée de 17 ans, qui affirme n’avoir connue qu’un seul partenaire.

“L’efficacité et l’intérêt du préservatif semblent de moins en moins compris par les jeunes. Ils perçoivent le préservatif comme une norme préventive, alors que la génération précédente a vécu avec la menace accentuée et permanente du vih/sida, et la nécessité de se protéger, le virus semble désormais bien loin pour la jeune génération”, a constaté le Dr Téhou.

“On ressent un vrai manque d’information chez les jeunes. Certains jeunes ne connaissent pas vraiment les Ist ou pensent que c’est de l’ancien monde. On entend par exemple parfois dire que ‘‘la syphilis’’, ça n’existe plus. Or, selon le dernier rapport de santé publique, c’est chez cette tranche d’âge que les médecins dépistent le plus  d’infections sexuellement transmissibles’’, a-t-il conclu.

Le jeune Albéric Theck, nous lance au visage que le sida ne fait plus peur comme avant. Parce qu’il est maintenant traité.

Selon le rapport de l’Onu sida en 2022, trente-neuf (39) millions de personnes vivent avec le vih dont 25,3 millions en Afrique.

Quarante (40) ans après la découverte du virus, le continent africain est toujours le plus touché. Est-ce un problème qui pèse sur ces écosystèmes sanitaires?

Crédit photo La Brève Online : Image d’une jeune dame prise de dos

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