L’avenue de l’UA, un calvaire pour les usagers après la pluie

L’avenue de l’UA, un calvaire pour les usagers après la pluie

Que de la tristesse à la place du beau temps

Reportage de Guerline Ngakosso

Au quartier Kombo dans le neuvième arrondissement de Brazzaville, les usagers de l’avenue de l’Union africaine (Ua) éprouvent toutes les peines du monde pour circuler, notamment après la pluie.

La voie est dans un état défectueux. Cette artère relie le célèbre rond-point Mazala, dans le centre-ouest, au Centre national de radio et de télévision (Cnrtv) au nord, sur sept kilomètres environ.

Après chaque goutte de pluie, l’avenue de l’Ua se transforme en bourbier. Souvent le ruisseau de la Tsiémé qui la traverse sort de son lit. Les eaux submergent le macadam entre les stations de bus nommés ‘’Capitaine’’ et la ‘’Ferme’’.

L’une des avenues

Du sable entraîné par les eaux bloque la voie et créé d’interminables embouteillages, notamment aux heures de pointe. Les usagers se plaignent de cette situation qui peine à trouver une solution.

A Brazzaville, plusieurs routes ont bénéficié ces dernières semaines des travaux de réaménagement. Mais, l’avenue de l’Ua a simplement été oubliée au grand dam des usagers qui paient parfois plus d’argent pour se déplacer d’un point à un autre.

C’est dans les pousses-pousses qu’ils traversent les eaux avant de rejoindre leurs lieux de travail ou encore les étals des marchés de fortune aux alentours.

« Il nous faut déverser parfois 500 FCFA (près d’un dollar) pour partir de Mazala au Cnrtv, ou encore 350 FCFA pour aller de l’arrêt capitaine au Cnrtv, au lieu de 150 FCFA, prix officiel. Nous dépensons trop », se plaint Albert Ngassaki, 58 ans, un usager visiblement en colère.

« Je ne comprends pas pourquoi les autorités ne font rien pour corriger cette situation », se lamente-t-il encore.

Les riverains de l’avenue de l’Ua demandent au gouvernement de réhabiliter cette route ouverte à la circulation en 2009. En sus de sa dégradation, elle est aussi la moins éclairée de toute la ville : à la tombée de la nuit aucun de ses lampadaires,  alimentés par des panneaux solaires, ne s’allume.

« En 2002, un homme est mort, emporté par les eaux de la Tsiémé, pendant qu’il pleuvait.

Les autorités attendent-elles qu’il y ait plus de morts pour intervenir ? », s’interroge Grâce Itoua.

Au cours d’un déjeuner de presse le 26 novembre dernier, le Premier Ministre Anatole Collinet Makosso  a assuré que le gouvernement était préoccupé par l’aménagement des routes des grandes agglomérations du pays.

« Le rythme que nous avons impulsé pour la réhabilitation des voiries urbaines à Brazzaville, tout comme à Pointe-Noire, va être maintenu », a-t-il indiqué.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *