Lutte contre la corruption fondée sur les droits de l’Homme

Lutte contre la corruption fondée sur les droits de l’Homme

La Haute autorité de lutte contre la corruption (Halc) en partenariat avec le Haut commissariat des Nations-Unies aux droits de l’homme a organisé le 29 décembre 2022 à Brazzaville, une de formation de ses agents sur ‘‘ Les droits humains et lutte contre la corruption au Congo’’.

La lutte contre la corruption au  niveau national  continue d’être un sujet d’une grande importance pour le Programme des Nations-Unies pour le développement (Pnud) et la Halc, l’intolérance  à l’égard la corruption augmentant dans le pays.

Donc, les personnes impliquées dans les efforts visant à enquêter et dénoncer la corruption courent un plus grand risque d’être victimes de violations des droits de l’homme et ont besoin d’être protégées de manière efficace.

C’est dans ce cadre qu’intervient la formation des agents de la Halc et des agences du système des Nations-Unies, en vue d’améliorer leurs connaissances  sur les droits humains et d’évaluer des politiques pour renforcer la lutte contre la corruption. « Une approche qui place les droits internationaux relatifs aux droits de l’homme (les titulaires de droits et les obligations correspondantes de l’Etat, les débiteurs d’obligations), a rappelé Françoise Mianda, conseillère principale au haut commissariat aux droits de l’homme.

Quant au coordonateur résident par intérim du système des Nations-Unies, Alexis Lucien Manga, déplore l’impact négatif de la corruption qui constitue une menace pour le développement d’un pays et entrave l’accès de la population à la justice et aux services sociaux de base : les soins de santé primaire, l’éducation et une alimentation suffisante.

En effet, la corruption peut avoir un effet dévastateur sur la disponibilité, la qualité et l’accessibilité des biens et services liés aux droits de l’homme.

Ouvrant la session de formation, le président de la Halc, Emmanuel Ollita Ondongo, dit, pour que le pays atteigne l’émergence, il faut un changement de comportements et un détachement définitif de la culture du gain facile, laquelle favorise l’enracinement de la corruption et d’autres antivaleurs.

La corruption est un phénomène qui touche tous les pays. Aucun État n’y échappe, quel que soit son niveau économique ou social.

 « Le maintien d’un état de droit fort ne se fait pas automatiquement. C’est un défi quotidien. Chaque jour, nous sommes tous appelés à promouvoir l’état de droit dans nos activités »,  a fait savoir l’une des participants, Ella Moumbélé.

À l’occasion de la première réunion de l’assemblée générale sur l’état de droit aux niveaux national et international, qui s’est tenue le 24 septembre 2012, les Chefs d’État et de gouvernement ainsi que les chefs de délégation ont adopté une Déclaration politique importante par consensus qui souligne entre autres questions, notamment la question de la corruption, qui est traitée de manière assez approfondie.

A titre de rappel, le Congo avait été classé 162e sur 180 avec un score de 21 points sur 100 en 2021 sur l’échelle de l’indice de perception de la corruption de Transparency international en matière de corruption. Plusieurs études ont dénoncé la pratique de la corruption dans le secteur public ou privé de l’Etat.

Cette formation s’est déroulée en présence du ministre en charge de lutte contre les antivaleurs, Rosaire Ibara.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *