LES VOIX D’EN DESSOUS SUR LA PROMOTION DE LA BIERE AU CONGO

LES VOIX D’EN DESSOUS SUR LA PROMOTION DE LA BIERE AU CONGO

Depuis un certains temps, la société Brasco et Bralico ont réduit les prix des bouteilles d’alcool sur toute l’étendue du territoire. Nous constatons que chaque soir, les jeunes longent les abords des ruelles et avenues assis autour d’une table remplie de bière.


La bière qui était achetée hier à 500frs, coûte désormais 1200frs ou 1300 frs pour trois bouteilles. Et les voix basses se font entendre, en disant que les autorités livrent les jeunes à l’alcool afin de les pousser à la délinquance.


Devant l’absence d’une règlementation interdisant la promotion de la consommation d’alcool à travers la vente groupée des bières en trois bouteilles à raison de 1000F ou 1300frs, au lieu de 1500frs, les entreprises brassicoles ne sont pas en porte à faux avec la loi.
Cependant, « cette promotion pose un problème d’éthique et de responsabilité sociale des entreprises car nous le savons tous que , la consommation abusive d’alcool est nuisible pour la santé de l’homme. Pour réduire cette tendance vers ce genre de promotion, le Gouvernement, en application des lois communautaires a relevé, dans la loi de finances 2021, les droits d’accise de 12,5% à 25% en vue de pousser les entreprises brassicoles à réduire cette tendance de promotion des bières qui expose la jeunesse à la consommation abusive de l’alcool », a souligné Mermans Babounga Ngondo, Secrétaire exécutif de l’Observatoire Congolais des Droits des Consommateurs.


Avis partagé du côté de Dieudonné Moussala, président de l’association congolaise pour la défense des droits du consommateur et président par intérim de la coordination des associations et réseaux de la société civile. « Ce sont les industries implantées sur le territoire national et accepté par les dirigeants du pays sur la base de leur cahier de charge, où certaines conditions leurs sont données. Donc, aujourd’hui s’ils évoluent dans ce sens, c’est parce qu’ils se trouvent dans un cadre juridique acceptable. Lorsqu’ils mettent leur produit sur le marché, ils doivent en faire la promotion, pour que le consommateur apprécie ».
Pour ce qui est du cadre de la boisson alcoolisée, la loi Potignon qui interdit la jeunesse de s’abreuver de l’alcool, d’aller dans les débits de boissons, dans les boites de nuit. C’est une loi qui encadre la jeunesse congolaise. « Une loi dont les tenanciers de buvette doivent appliquer ».


En dehors de cela, nous ne pouvons pas dire aux commerçants de ne pas faire la promotion de leurs produits mais de rester dans le cadre légal. Quitte au consommateur de faire son choix.
Outre le choix des jeunes sur la consommation de l’alcool, il revient aussi à la municipalité de prendre les dispositions pour éviter l’exagération de la consommation de l’alcool dans chaque circonscription. Et aux organes de répression de vérifier si les produits mis sur le marché respecte les textes en vigueur. « C’est au niveau du tabac, qu’il y a une loi qui interdit les publicités au Congo », a conclu le président Moussala.


« Ça nous arrange, nous jeunes de beaucoup boire et à moindre coût », encourage Hervé Mossesseli, habitant Diata. Pour Alexis Pongo, habitant le centre ville, se sent indigné du fait que les congolais boivent sans modération et se laissent emporter par les actes irresponsables.


L’abus de l’alcool, a des conséquences sur le plan de la santé. Tout excès nuit. C’est un phénomène dû à l’oisiveté, au manque d’occupation de la jeunesse. « La boisson abrutit nos enfants, que les organes habiletés fassent leur travail d’éveil afin de mettre la vie des jeunes à l’abri du danger », Patrick Ossiala, un parent.

Les jeunes autour de la bière

Le Congo a adopté en 1985 aux Nations-Unies, la résolution 39 248, relatif au principe directeur pour la protection des consommateurs, et dans cette résolution, on reconnait au consommateur, le droit au choix, le droit à un environnement sein, le droit à la parole.
Et en Afrique, en juin 1997, la loi modèle pour la protection des consommateurs en Afrique avait aussi été adoptée. Donc, chaque Etat devrait s’en inspirer pour adopter des lois en tenant compte de sa spécificité.

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