La prise de décision fondée sur les annuaires statistiques de l’éducation changera la donne pour les établissements d’enseignement.
En utilisant la puissance des statistiques, les ministères en charge de l’éducation obtiendront des informations précieuses qui leurs permettront de prendre des décisions éclairées et d’améliorer des résultats des apprenants.
« Fruit d’un travail rigoureux et dense », ces annuaires statistiques, bien plus que de simple document, constituent des outils indispensables pour les acteurs de l’éducation et de la statistique dans la prise de décision et l’orientation des politiques publiques nationale en la matière.
Ces documents vont permettre le renforcement de son système éducatif, objet de plusieurs maux selon les données relevées.
La remise officielle de ces trois nouveaux annuaires statistiques « outils de pilotage », aux différents départements en charge de l’Enseignement par Fatoumata Barry Marega, représentante de l’Unesco au Congo, aux différents ministères en charge de l’Enseignement a eu lieu à Brazzaville, le 20 décembre 2024 en présence de la ministre du plan, de la statistique et de l’intégration régionale, Ingrid Olga Ghislaine Eboucka-Babackas.
Les statistiques dans le contexte du secteur de l’éducation, impliquent l’examen systématique et l’interprétation des données pour aider à la prise de décision.
« Le Congo a élaboré un pacte de partenariat mondial pour l’éducation qui a permis l’octroi d’un financement pour la transformation de l’éducation. Cependant, l’accès à la totalité du financement est également conditionné par la disponibilité d’un répertoire harmonisé de l’ensemble des établissements publics et privés et des annuaires statistiques sectoriels pour les années scolaires 2023-2024 à 2026-2027 », précise Fatoumata Barry Marega dans son mot de circonstance.
Elle a poursuivi en réitérant la disponibilité de l’Unesco à « poursuivre et renforcer ses appuis au gouvernement en étroite collaboration avec l’ensemble des partenaires techniques et financiers en vue de la production régulière des données qui permettra sans aucun doute, d’aboutir à la réalisation des réformes en cours dans le secteur de l’éducation ».
De son côté, la ministre Ebouka-Babackas a indiqué que ces informations fiables sur le système éducatif serve aussi à relever le niveau du financement public.
« Les données contenues dans ces documents nous permettront de réaliser plusieurs activités significatives : l’élaboration de la politique éducative, le suivi évaluation des performances, la recherche académique, la planification des ressources, la formation et le développement professionnel, la sensibilisation et la communication, la réalisation des prévisions et de projections ».
A cet effet, elle a exprimé la gratitude du gouvernement congolais à l’égard de l’Unesco pour son soutien technique ainsi qu’au groupe des partenaires de l’éducation pour son appui financier.
Sous d’autres cieux, la présentation des données de ces manuels fait par Ndoudi Patrice, directeur des études et de la planification par intérim au ministère de l’enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’alphabétisation a montré que les classes scolaires et universitaires sont en surcharge et les enseignants en manque.
En outre, la ratio élèves-enseignants révèle qu’un enseignant à la responsabilité de 14 élèves au préscolaire, un autre de 39 au primaire tandis que la ratio élèves-salle de classe elle, révèle qu’une salle de classe est occupée par 30 élèves au secondaire, une pour 40 à l’alphabétisation, une pour 46 à l’enseignement technique, une pour 54 à la formation professionnelle et que les instituts, écoles et facultés sont inégalement répartis au niveau de l’enseignement supérieur.
Les derniers annuaires statistiques sur la base des taux de couverture raisonnables datent de 2018. Des recommandations ont été faites dans ce sens et bien d’autres.
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Annicette Ngakosso
Crédit photos : Unesco
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