Le chef de file de l’opposition congolaise, Pascal Tsaty Mabiala a fait savoir le 13 décembre au cours d’une conférence de presse, que l’agriculture demeure le parent pauvre, en cause notamment, leurs modes de financements encore faibles, à peine 1,04% du budget général de l’Etat. Il fait quelques suggestions pour développer le secteur.
Malgré un potentiel immense, l’agriculture congolaise, donnée pour secteur porteur d’espoir dans le plan national de développement (Pnd) 2022-2026, peine à être compétitive à l’international et à répondre à la hausse des prix alimentaire. « Avec seulement vingt-huit milliards cinq cents vingt-deux millions sur cinq cents quarante-trois milliards, soit 5,25% du budget d’investissement dans le projet de loi de finances 2023. Sa part représente à peine 1,04% du budget général de l’Etat », a souligné Tsaty Mabiala.
Mais une autre raison, pas assez soulignée, est mise en avant par Tsaty Mabiala : ‘‘ sa dépendance aux marchés et aux échanges extérieurs soumis aux fluctuations monétaires’’. Ceci, désavantagent les exportateurs locaux aux profits des exportateurs internationaux.
L’agriculture est à la fois le secteur majeur et le parent pauvre de l’économie du Congo. En effet, le secteur agricole est au cœur de l’économie en dépit des atouts qu’offre la nature, mais le niveau de production agropastorale et halieutique du pays est des plus bas, a-t-il rappelé.
Selon lui, après le projet ‘‘ nouveaux villages agricoles’’ que le gouvernement n’a pas pu faire aboutir, « Nous sommes passés à un autre concept à savoir ‘‘ zones agricoles protégées’’, sans en donner un vrai contenu ou même faire le point des échecs précédents ».
Si le Pnd constitue un outil important sur lequel se base la croissance économique pour ce quinquennat, Tsaty Mabiala, réitère qu’elle ne pourra se faire qu’à partir des fonds qui restent à mobiliser au titre du partenariat public-privé, que le président a reconnu lors de son message sur l’état de la nation devant le parlement réuni en congrès.
A cela, il propose « l’augmentation du budget d’investissement du secteur agropastoral et halieutique ; « la prise des mesures incitatives à l’initiative privée » ; « l’abandon du dogme du ‘‘ tout privé’’ dans la production des biens et services imposé par les monétaires américains dans les années 80, lesquels, à travers des programmes d’ajustement structurel, ont entraîné la faillite des entreprises publiques même les plus performantes.
Pascal Tsaty Mabiala, a aussi dénoncé la corruption, qui a atteint un niveau ‘‘ honteux’’ au Congo mais ne dérange personne.
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