La coordination des droits des personnes handicapées examine les rapports

La coordination des droits des personnes handicapées examine les rapports

La Coordination de la dynamique nationale coalition plus 2030, a examiné, le 22 décembre à Brazzaville, les rapport sur la mise en œuvre des dispositions de la Convention internationale relative à son protocole additionnel et aux droits
des personnes handicapées.

Au cours de l’Assemblée générale, Juvet Patrick Olebaka, coordonnateur de la Coalition, a plaidé pour l’actualisation des lois régissant la personne vivant avec handicap, afin de leur prendre en compte ainsi que leur harmonisation aux textes internationaux.

L’instance dirigeante de la dynamique nationale coalition plus 2030, a éclairé les décisions de l’assemblée générale, le bilan de l’exercice et décidé des grandes lignes de sa conduite, notamment la présentation de la situation de 2021, l’enrichissement et la validation du rapport moral, l’adoption des nouvelles adhésions, l’élaboration d’un nouveau plan d’action 2022 et le renouvellement des instances.

Le rapport a été présenté par le coordonnateur Olebaka, en présence du chargé des projets et programmes, Donatien Ibassa et des autres Ong, membres de la coalition pour la protection des droits des personnes handicapées.

Selon Ibassa, que le Congo a intégré la question du handicap dans ses grandes orientations politiques et programmes. Il a précisé que leur association fait office de point de contact à travers des actions de sensibilisation, d’accompagnement et de plaidoyer pour l’application effective de la Convention. La politique nationale de protection sociale de la loi 009/ 92 de 1992, fondée sur la protection, la promotion des personnes vivant avec handicap, prévoit des mesures spécifiques mais qui jusque là n’a jamais eu les textes d’application.

L’Assemblée a répondu aux questions des membres de la coordination, s’agissant notamment de la lutte contre la discrimination fondée sur le handicap, de l’accès aux soins de santé, de l’accessibilité dans l’environnement bâti, des mesures visant à empêcher la mendicité forcée des enfants et des enfants handicapés, de la question de l’emploi des personnes handicapées, de la capacité juridique des personnes handicapées et des mesures favorisant l’éducation inclusive.


D’après leur constat, Ibassa souligne que les catégories de handicap ont évolué mais certains handicaps ne sont toujours pas pris en compte.

« Au Congo, les enfants autistes ne sont pas reconnus par la loi 009/92. Un enfant autiste est un handicapé au regard des gestes et attitudes qu’il affiche. Il peut adopter un comportement et des mouvements inadaptés avec, par exemple, une gestuelle stéréotypée (battement de bras) « flapping », sautillement, balancement… Au moment de jouer, il préfère souvent aligner ses jouets plutôt que de participer à des jeux de rôle ou d’imitation de son âge », a expliqué le chargé de projets de la coordination Donatien Ibassa.

En 2019, l’Assemblée nationale et le Sénat ont adopté la loi type de l’Afrique du Sud qui recommande aux pays de réviser le cadre juridique de la personne handicapée.

Les membres de la C+2030 reconnaissent que le handicap est la limitation des possibilités d’interaction d’un individu avec son environnement, menant à des difficultés psychologiques, intellectuelles, sociales ou physiques. Le handicap est d’abord pensé comme relatif à une déficience provoquant une incapacité, permanente ou non, puis il est redéfini relativement à une inégalité de moyens, en intégrant l’idée que des interventions destinées à lever les obstacles environnementaux et sociaux sont nécessaires.

« La population autochtone, les réfugiés, les orphelins et les veuves, les enfants en situation vulnérable ont leurs lois spécifiques. D’où vient que les handicapés manquent la leur ? N’est-ce pas une discrimination ? En rapport avec les objectifs de développement durable, nous allons continuer à plaider dès 2022 », a indiqué Donatien Ibassa.

Bénéficiant de l’appui du Programme concerté pluri acteurs Congo, la C+2030 est née de la volonté de répondre, de façon concrète, aux besoins de promotion, de protection des droits des personnes vivant avec handicap et de faciliter la concertation et le partenariat entre organisations de la société civile de défense des droits des personnes vivant avec handicap, d’une part, et entre organisations de la société civile et pouvoirs publics, d’autre part.

En partenariat avec le Comité français pour la solidarité internationale et le Programme concerté pluri acteurs Congo avec le soutien financier de l’Agence française de développement, la dynamique nationale C+2030 a bénéficié d’une subvention pour la réalisation de son plan d’action à travers le « Projet d’appui à la consolidation de C+2030 en vue de favoriser le travail ensemble pour l’amélioration de la défense des droits des personnes vivant avec handicap en République du Congo ».

Signalons que la Coordination de la dynamique nationale coalition plus 2030, est l’une des organisations des personnes handicapées les plus représentatives. Car, elle regroupe plusieurs associations de personnes vivant avec handicap.


l’Assemblée générale, a adopté l’adhésion de l’Ong dimpa, le plan d’action et le budget 2022 ont été élaborés et approuvés. Aussi, le renouvellement des instances, dont Juvet Patrick Olebaka, Donatien Ibassa ont été reconduits.

La prochaine Assemblée générale se tiendra à Makoua dans le département de la Cuvette.

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