Les sages-femmes sont mises à l’honneur ce 5 mai 2021, à l’occasion de leur journée internationale sous le thème “Les chiffres parlent d’eux-mêmes : investissez dans les sages-femmes ».
À cette occasion, le ministère de la santé et de la population en partenariat avec le Fonds des Nations-Unies pour la population (Fnuap) et l’association des sages-femmes du Congo, s’est réuni à Brazzaville en vue valoriser les sages-femmes, améliorer leur condition de travail à la hauteur de leur compétence à travers différentes thématiques et plaider pour la mobilisation des ressources.
Le rapport 2021, co-dirigé par le Fnuap, l’Oms et la confédération internationale des sages-femmes, dévoile qu’une couverture universelle de soins dispensés par les sages-femmes permettrait d’ici 2035 d’éviter 67 % des décès maternels, 64 % de la mortalité néonatale, 65 % des mortinaissances et sauverait près de 4,3 millions de vies par an.
D’après le représentant du Fnuap, Mohamed Lemine Salem Ould Moujtaba, que la sage femme n’a pas seulement comme travail, celui d’aider à mettre des enfants au monde. Mais, elles prodiguent aussi des soins pré et postnatals, elles donnent des conseils en matière de planification familiale, dépistent les infections sexuellement transmissibles et les traitent et proposent des services de santé maternelle et procréative aux jeunes. Elles sont bien plus qu’une prise en charge de la grossesse. « Donc, investir en elle, nous demande d’entreprendre des actions d’envergure auxquelles le Fnuap s’associe en vue de : porter une attention particulière au statut socioprofessionnel de ces dernières et améliorer les plateaux techniques et condition d’hygiène dans les maternités et blocs d’accouchements des structures de santé… Une situation qui révèle qu’en gros, c’est sur le plan mondial que la société a besoin des sages-femmes pour mieux sauver des vies. « , a-t-il précisé.
Marie Fannie Lolo, présidente de l’association des sages-femmes du Congo (Anasafco), dit que cette plateforme, mène des efforts continus et accrus pour montrer l’importance des sages-femmes, car elles sont cruciales dans l’amélioration de la qualité des soins maternels et néonatals, et dans la fin des décès maternels et néonatals évitables.
Au Congo, quoique la mortalité maternelle soit passée de 781 à 426 décès pour 100 mille naissances vivantes et la mortalité infantile de 75 à 39 décès pour 1000 naissances vivantes, le Congo n’a pas encore atteint la cible de sa feuille de route nationale, pour la mise en œuvre des interventions visant à réduire de moitié ces taux. Et l’un des buts de la politique nationale de santé est d’améliorer l’accessibilité de la mère et de l’enfant à des soins de qualité quel que soit le niveau de la pyramide et type de la structure de santé.
« La mère après son accouchement, la sage-femme peut également surveiller l’état général de l’enfant. Nous pouvons le peser, le mesurer, prodiguer des conseils sur le sommeil, l’alimentation et l’allaitement en particulier », explique la sage-femme Vichal Derve Ngoyo Adouma, qui a d’ailleurs exposé sur le thème intitulé : la qualité des soins pour la réduction de la mortalité maternelle et néonatale.
« Nous sommes habilités, par exemple, à recevoir des femmes qui désirent un suivi gynécologique. Mais, il nous manque le matériel approprié et personnels qualifiés », a dit la sage-femme Eudoxie Bakala depuis Mossaka, intervenant par visioconférence.
Ouvrant les travaux, le directeur de cabinet du ministre de la santé, Florien Balandamio, honore la femme en général. « La femme est un être dont l’humanité toute entière ne peut s’en détacher. C’est pourquoi, il est impératif qu’elle jouisse d’un meilleur état de santé, non seulement pour son plein épanouissement, mais aussi pour sa contribution au développement du pays. Et parmi les ressources qui peuvent améliorer sa santé, il y a la sage-femme.
Instaurée par l’Organisation mondiale de la Santé en 1992, la journée internationale des sages-femmes se tient tous les 5 mai.
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