Des mesures motivantes au cœur du plaidoyer en faveur des sages-femmes

Des mesures motivantes au cœur du plaidoyer en faveur des sages-femmes

Les sages-femmes ont plaidé pour avoir des mesures d’encouragements dans le cadre de l’exercice de leurs fonctions en République du Congo, absence des plans de gestion de crise, faiblement protégées, rarement reconnues à leur juste valeur, peu formées aux réalités des contextes humanitaires.

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Ce plaidoyer a été fait lors d’une rencontre consacrée à la fois à la célébration en différé de la journée internationale des sages-femmes et au lancement des activités liées à l’hygiène menstruelle, par le Fonds des Nations-Unies pour la population (Fnuap) en collaboration avec le ministère de la santé et de la population, le 27 mai à Brazzaville, sur le thème, ‘‘ Les sages-femmes : essentielles dans chaque crise’’.

A cette occasion, la chargée de communication de l’association nationale des sages-femmes, Vichal Ngoyo, a rappelé que malgré les difficultés dans lesquelles « nous travaillons, sans eau potable, sans électricité, sans médicaments et dans les inondations. Mais, nous continuons à assurer des accouchements sécurisés, à offrir les soins prénatals et postnatals, à accompagner les victimes de violences, à sensibiliser à la contraception et à la santé sexuelle reproductive, à encourager l’allaitement et à éduquer les familles sur les pratiques saines ».

La représentante du Fnuap saluant les efforts des sages-femmes en se basant sur son propre vécu

Les sages-femmes lancent un appel : « intégrer pleinement les sages-femmes dans les dispositifs de prévention et de gestion des crises, offrez-leur des formations adaptées aux situations d’urgence, protégez-les matériellement et psychologiquement, renforcez la formation initiale et continue, surtout en zones rurales, et enfin, valorisez leur statut, leurs compétences, et leur rôle vital dans la santé publique ».

Selon la représentante résidente du Fnuap, Agnès Kayitankore, des progrès notables ont été réalisés dans la réduction de la mortalité maternelle constatée depuis 2005, passant respectivement : « de 781  décès pour 100 000 naissances vivantes ; à 429 décès pour 100 naissances vivantes en 2015 ; et à 304 décès pour 100 000 naissances vivantes en 2023 ».

Photo de famille

Pour elle, avec ce constat, il convient d’améliorer les conditions de travail de ces femmes, qu’elles qualifient  »d’héroïnes ».

« Les gouvernements et les donateurs à se joindre à l’Unfpa et à ses partenaires dans le cadre de l’initiative Midwifery Accelerator, qui vise à accroître les investissements financiers et programmatiques dans les sages-femmes et les systèmes qui les soutiennent avant que davantage de vies ne soient perdues », c’est l’une des préoccupations majeures pour le Fnuap, qui appelle par la voix de sa directrice exécutive, Dr Natalia Kanem, a rapporté Kayitankore.

D’après le rapport 2021 sur l’état de la pratique de sage-femme dans le monde publié par l’Oms, la Confédération internationale des sages-femmes et le Fnuap, la pénurie mondiale de personnel obstétrical atteint le chiffre de 900 000 sages-femmes et elles est particulièrement aiguë en Afrique.

En outre, le rapport indique aussi que 4, 3 millions de vies pourraient être sauvées chaque année d’ici à 2035 en investissant suffisamment dans la pratique de sage-femme.

Le docteur Désiré Dekou Londessoko, représentant le ministre de la  santé a reconnu que cette journée est un appel à l’action pour une plus grande reconnaissance et inclusion de ces professionnelles dans les efforts de réponse aux crises.

La journée internationale des sages-femmes est célébrée chaque 05 mai.

Signalons que le Congo compte 1900 sages-femmes, a dit la présidente de l’association des sages-femmes, Marie-Fanny Lolo.

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Écrit par Gigie PAMBOU

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