Corruption et fraude en milieu scolaire

Corruption et fraude en milieu scolaire

La Haute autorité de lutte contre la corruption (Halc) multiplie ses actions de sensibilisation sur la lutte contre la corruption notamment en milieu scolaire.

C’est dans ce cadre que le ministre de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Jean Luc Mouthou, a lancé officiellement la campagne de sensibilisation de lutte contre la fraude en milieu scolaire, placée sous le thème : « Bannissons la corruption et la fraude en milieu scolaire ».

Dans toutes les sociétés, les secteurs de l’éducation et de la santé sont les composantes les plus importantes du secteur public. Mais, parler de corruption dans le monde scolaire et sanitaire peut paraître, à première vue sans grand intérêt pour la simple raison que lorsqu’on parle de corruption, l’idée va droit aux sommes énormes que certains grands responsables détournent tous les jours et à bout de bras. Malversations financières importantes, trafic d’influences qui aboutissent à des bénéfices frauduleux de grandes valeurs, voilà ce à quoi se résume généralement la notion de corruption.

L’objectif de cette activité pour la Halc, c’est de promouvoir le mérite et l’intégrité chez les jeunes qui constituent la relève de demain.

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Dans le discours qu’il a prononcé le directeur de lutte contre la fraude au ministère en charge de la fraude, Frédéric Ménga, a indiqué que l’école est l’instrument le mieux indiqué pour incruster les grandes valeurs de paix, d’équité, de justice et de citoyenneté.

Après son passage dans neuf autres administrations, celle-ci est la dixième du genre, a rappelé le président de la Halc Emmanuel Ollita ondongo. « La lutte contre la corruption et la fraude mérite l’implication de tous les congolais. Il est incompatible d’œuvrer pour l’émergence du pays et entretenir en même temps les antivaleurs comme la corruption et la fraude », a-t-il indiqué.

Les raisons avancées par certains participants pour justifier les pratiques de corruption sont la peur de l’échec aux examens et l’acquisition coût que coût de diplôme. Les procédures de recrutement et d’évaluation des élèves sont généralement remises en cause.

Comparativement aux garçons, les filles sont plus exposées à cette pratique surtout entre 15 et 19 ans, du fait des crises d’adolescence mais aussi et surtout la peur de l’échec.

Le ministre Jean Luc Mouthou a évoqué les statistiques antifraude au titre de la campagne 2022. Selon lui, l’on note 1297 candidats transhumants dont 326 au Bac et 766 au Bepc, 22 mercenaires interpellés, 185 candidats qui auraient corrompu les surveillants de salle pour autoriser la tricherie avec les téléphones, 8733 faux transferts en classe de troisième, 6349 en terminale.

Pour Jean Luc Mouthou, la lutte contre la corruption et la fraude est indispensable en milieu scolaire. La poursuite de cette lutte demeure une priorité. Les apprenants doivent exceller dans le mérite, les enseignements dans l’objectivité et l’amour d’un travail bien fait.

Il a par ailleurs invité les responsables de établissements à gérer les écoles sans détournement de chapitre, sans falsification des textes d’intégration, d’affectation, ou de mutation, moins encore l’achat des notes et passages en classe supérieure, sans fraude en matière de contribution parentale.

Pendant trois jours les participants auront droit à plusieurs communications notamment la protection des dénonciateurs et lanceurs d’alerte.

Les deux membres du gouvernement en charge de l’éducation et de l’enseignement technique, du président de la Halc, son équipe et d’autres personnalités

Rappelons que la dénonciation des cas de fraude se fait au numéro vert 1023.

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