Malnutrition : « ¼ des enfants de moins de 5ans ne pourront faire les études supérieures »

Malnutrition : « ¼ des enfants de moins de 5ans ne pourront faire les études supérieures »

Le ministre, secrétaire général de la présidence de la République, Jean Baptiste Ondaye, a patronné le 24 décembre 2020 à Brazzaville, une cérémonie de mise en place de la plateforme de la société civile de lutte contre la malnutrition, car, ¼ des enfants de moins de 5ans ne pourront faire les études supérieures pour cause de mauvaises conditions de vie.

Selon lui, malgré la crise sanitaire qui frappe le Congo depuis mars 2020, le gouvernement s’est engagé à favoriser le progrès en matière de renforcement de la nutrition grâce à une plateforme Sun Congo, placé sous la supervision du secrétariat général de la présidence de la République en charge de coordination des actions, des plaidoyers et mobilisation des ressources, en faveur de la lutte contre la malnutrition.

image illustrant la malnutrition

Cette plateforme, regroupe les représentants d’un nombre varié de secteurs et les parties prenantes. Elle assure la mise en œuvre de la politique nationale de lutte contre la malnutrition et du plan d’action national pour la nutrition. Cependant, un bureau de cinq membres a été mis en place supervisé par le ministre et présidé par le docteur Bikindou, secondé par madame Emilie Haner de l’Institut européen pour le développement. « Nous devons réformer la recherche contre la malnutrition et tout changer », a dit le ministre Ondaye. Tout en soulignant le rôle du comité ad’hoc dans la mise sur pied du réseau des organisations de la société civile pour lutter contre ce fléau, permettra de : mieux contribuer à l’amélioration et l’environnement de la nutrition au niveau national ; être présent et actif dans différents cadres de concertation en ce qui concerne la nutrition …

En effet, la malnutrition est une maladie qui survient soit parce qu’on n’a pas eu un apport suffisant en nutrition, soit l’organisme n’arrive pas à métaboliser les nutriments qu’on a consommé. Et pour ce faire, il faut mener des actions multiformes notamment les institutions ou autres organisations qui sont à la base de la production nutritionnelle puisse fédérer pour avoir une nourriture de qualité », a déclaré le président de la plateforme de lutte contre la malnutrition, le docteur Alain Bikindou de l’Ong Médecin d’Afrique.

Au Congo, «  ¼ d’enfants de moins de 5 ans qui ne pourront pas faire des études supérieures parce que leur cerveau n’est pas disposé du fait de la malnutrition. Et cela peut se corriger si nous interviendrons dans les mille jours, c’est-à dire, du premier jour de la grossesse jusqu’à ce que l’enfant atteigne  l’âge de 2 ans. Donc, notre combat en premier temps concernera la femme enceinte, celle qui allaite et ensuite l’aspect du sevrage », a conclu Bikindou.

Par ailleurs, le Congo a réduit la prévalence de la malnutrition. De 30% en 1990 à 21% en 2015, à travers un mouvement Sun ‘‘ scaling up nutrition’’ établi en 2013, en partenariat avec le système des Nations-Unies. Un mouvement,  engagé à comprendre qu’une bonne nutrition est le meilleur investissement pour l’avenir et d’atteindre l’Objectif du développement durable (Odd) 2 « Faim zéro ».

A ce sujet, le chemin à parcourir est encore très long. Parce que, selon l’Unicef, 60000 enfants risquent de mourir chaque année, soit environ 164 enfants par jour ou 7 par heure du fait de la malnutrition aigüe.

La méthode utilisée par le Congo, consiste à chercher des solutions en faisant le maillage de tous les départements. (Ndlr) : cette situation au Congo ne changera que lorsque les actions en matière de nutrition seront menées par les acteurs du domaine et que les interventions seront conçues de manière à répondre aux priorités propres à chaque population.

Le bureau de la plateforme de lutte contre la malnutrition au Congo

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