Un tout premier atelier qui vise à former et sensibiliser les pharmaciens du pays sur la pharmacovigilance afin qu’ils puissent contribuer à évaluer les dangers notamment, les effets indésirables et tous les problèmes liés à l’utilisation des médicaments ainsi que les intoxications médicamenteuses.
Environ une trentaine de pharmaciens venant de diffétents services prennent part à cet atelier, ouvert ce 14 janvier 2020 à Brazzaville par le Docteur Jovial Koua Oba, conseiller à la population au Ministère de la santé, représentant le Directeur de cabinet dudit département, qui a félicité le gouvernement pour cette initiative et a aussi demandé aux pharmaciens d’en tirer profit.
C’est quoi la pharmacovigilance?
« C’est une discipline relative à la détection, à l’évaluation, à la compréhension et à la prévention des effets indésirables ou de tout autre problème liés aux médicaments« , explique le Professeur Gaston Tona Lutete, Directeur de l’Unité de pharmacologie et de pharmacovigilance de Kinshasa en Rdc, venant apporter l’expérience de son pays en la matière.
Pourquoi la pharmacovigilance est-elle nécessaire?
Les processus mis en oeuvre pour le développement clinique des nouveaux médicaments sont illustrés par la Figure 1. Une fois mis sur le marché, un médicament quitte l’environnement scientifique sûr et protégé des essais cliniques et est légalement « offert » à la consommation du grand public. A ce stade, quand on prescrit un médicament à un patient, tout le monde s’attend a ce qu’il trouve guerison. « …..C’est ce qu’on appelle par : effets thérapeutiques. Mais, à côté, il ya toujours des effets indésirables qui sont toujours là et qui, parfois tuent le malade. C’est ce qui explique toutes ses précautions au sein de la pharmacovigilance… ». « ….Que les pharmaciens et toute la population sachent donc après prescription du produit : prenez – le et ne dépassez pas la dose prescrite », conclu le Prof Gaston Tona Lutete.
Pour des raisons bien compréhensibles, il est donc essentiel que les traitements nouveaux et qui continuent à évoluer sur un plan médical fassent l’objet d’un contrôle d’efficacité et de sécurité dans des conditions d’utilisation réelles après leur mise sur le marché. Il est généralement utile d’en savoir plus sur leur utilisation dans des groupes de population spécifiques tels que les enfants, les femmes enceintes ou les personnes âgées et sur leur efficacité et leur innocuité en cas d’emploi prolongé, notamment en association avec d’autres médicaments.
Le Réseau d’Afrique centrale pour la recherche clinique, en collaboration avec le Ministère de la santé, de la promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement ont organisé cet atelier dans le but de rappeler aux populations la prise du médicament. Et le Congo est appelé à devenir membre de la pharmacovigilance pour couvrir les activités du médicament, de sa conception à sa commercialisation.
Durant quatre (4) jours, un système de pharmacovigilance sera mis en place.