En cette fin d’année, le Congo de l’expertise comptable se prépare à une transformation majeure, marquée par l’avènement d’une formation des experts comptables dès le 9 décembre prochain. Cette initiative audacieuse aspire à insuffler un vent renouveau et d’attraction dans une profession trop souvent méconnue.
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L’Ordre national des experts comptables du Congo (Onec-c), en partenariat avec l’institut du conservatoire national des arts et métiers de l’institut national des techniques économiques et comptables (CnamIntec), a pris le taureau par les cornes en organisant en faveur de 25 étudiants retenus, de l’Institut supérieur de gestion (Isg) de l’université Marien Ngouabi une formation des experts comptables.
Il s’agit d’un programme de formation français, valable pour les étudiants comme pour les travailleurs, dont le lancement officiel de la première session aura lieu le 09 décembre 2024 à Brazzaville, afin de mettre en avant le renouvellement du secteur et les nouvelles missions qui en découlent.

L’objectif de ce programme est de former une nouvelle génération des experts comptables nationaux, capable de répondre aux normes internationales et, de remédier à la problématique du manque d’experts dans ce domaine d’autant plus que, le gouvernement accorde une place de choix à l’expertise comptable pour les réformes économiques.
Alors que l’Isg s’apprête à abriter la session de formation, le président de l’Onec, Patrick Gamassa a effectué une visite surprise le vendredi 22 novembre à cet institut en plein chantier de rénovation en compagnie du professeur Serge Lenga, président de la commission formation et de Bithuel Makosso, directeur général de l’Isg.
«(…) Il se trouve que nous avons un espace économique aujourd’hui, où on donne la possibilité à tous les ressortissants de travailler librement dans le pays de loge. Et à ce jeu-là, nous sommes les plus perdants parce que comme nous n’avons pas le niveau de diplôme requis », s’est indigné le professeur Lenga, qui veut changer les données.

Photo de famille
En effet, l’Isg ne peut former des experts comptables. Pour cause, « Dans la Cemac jusqu’à présent, ce sont les dispositions de l’accord de l’union douanière et économique de l’Afrique centrale (Udeac), qui prévalent en matière de formation, ce qui fait que nous avons toujours le vieux système français de 1972 en diplôme d’étude comptable supérieur, qui ne permet plus de devenir expert-comptable », a-t-il expliqué.
L’institut supérieur de gestion étant une des institutions de l’université Marien Ngouabi qui est constamment en grève, ces étudiants, parviendront-ils à suivre le rythme et atteindre ainsi l’objectif fixé par les organisateurs ?
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Rédigé par Guerline Ngala
Crédit photos : La Brève Online
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