Relaté par Annicette Ngakosso
La Banque mondiale a présenté, le 9 octobre 2023 à Brazzaville, lors d’une conférence de presse, son nouveau rapport diagnostic de base sur le climat et le développement de la République du Congo, intitulé ‘’Diversification de l’économie de la République du Congo, tirer les meilleures parties du changement climatique’’, qui a souligné la probabilité de réduire, au Congo, la pauvreté de 40% dans les zones rurales et de 20% dans les zones urbaines d’ici 2050.
S’appuyant sur les données et les recherches menées pendant environ une année entière, ce rapport vise à aider le pays à prioriser les actions les plus efficaces en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre (Ges) et à stimuler l’adaptation au changement climatique, sans négliger les Objectifs de développement plus large.
En outre, ce rapport propose quatre (04) solutions pour renforcer la diversification de l’économie congolaise, malgré les changements climatiques, à savoir les technologies adaptées au changement climatique, le renforcement du personnel de santé et de l’éducation, la réduction du taux de déforestation et la mise en place d’une plate-forme pour contre-attaquer l’impact de ces changements climatiques et valoriser la réserve forestière.
Par ailleurs, le document de la Banque mondiale met en exergue la nécessité de diversifier l’économie, car les pertes économiques pourraient atteindre 17% du produit intérieur brut (Pib) d’ici 2050 si des efforts en faveur de la diversification de l’économie et de l’augmentation des investissements climatiques ne sont pas entrepris, d’où l’implication du secteur privé.
Dans sa présentation du rapport, Nabil Chaher Li, économiste en chef chargé du développement durable, a insisté sur le fait que le changement climatique ne représente pas seulement des défis pour le pays, mais aussi des opportunités.
« Il n’y a pas nécessairement de conflits ou de compromis à faire entre les enjeux économiques et l’action climatique. L’action climatique peux aider le pays à accroître sa richesse et à réduire sa pauvreté aussi bien en milieu urbain que rural, grâce à une diversification plus ambitieuse dans le soft web », a-t-il ajouté.
Ainsi, il a encouragé le Congo à innover dans la mobilisation des ressources, en investissant, entre autres, dans l’agriculture climato-intelligente, dans la réhabilitation hydroélectrique et dans l’exploitation forestière à faible impact, car « l’heure est grave, mais l’espoir est permis ».
Créée en 1944 sous le nom de Banque internationale pour la construction et le développement (Bird), la Banque mondiale est l’une des principales sources de financement et de savoir pour les pays en développement.
En Afrique, elle finance actuellement plus de 600 projets pour accroître la résilience au changement climatique, renforcer les Etats fragiles, améliorer l’accès à une énergie fiable et abordable, augmenter la productivité agricole et lutter contre la malnutrition.