La proposition portant sur la prorogation de deux ans du mandat du président de la République du Congo devient une question majeure tant pour les politiques que pour les citoyens Congolais. Certains soutiennent en eux-mêmes cette proposition, afin de bien préparer les échéances électorale de 2021. Une proposition aussi avantageuse pour tous les Congolais. Car, elle semble être la piste idéale pour l’alternance démocratique au Congo.
Mais d’autres Congolaise trouvent en cette politique l’idée d’une corruption de la part de cette frange oppositionnelle. Elle refuse, donc, en bloc cette proposition faite par le chef de file de l’opposition congolaise, Pascal Tsaty Mabiala, sans en donner les raisons et/ou suggérer une autre démarche. Ce qui pousse l’Honorable Tsaty Mabiala de Conclure, lors de la Cérémonie de présentation des vœux à la presse, le 13 Janvier 2020 au siège de son parti, qu’il a été mal compris par les Congolais.
Au cours de cette cérémonie organisée en l’honneur de la presse, le premier secrétaire de l’union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS) et président de l’opposition politique Congolaise (OPC) Pascal Tsaty Mabiala salué les efforts consentis pour la presse en contribution à la promotion de la jeune démocratie du Congo. Il a invité cette presse à avoir un œil critique et dénonciateur sur les affaires publiques. Cela, dans le but d’amener les décideurs à agir différemment. Car le silence de la presse crée d’énormes dégâts dans le monde. D’où ce rappel « Ne l’oublie jamais, chaque fois que la presse se tait, c’est un citoyen quelque part sur cette terre qui meurt. De même que le silence de la presse est assurément une prime à la dictature.»
S’agissant du changement climatique, Pascal Tsaty Mabiala invite les dirigeants du monde à appliquer les grandes clauses issues des différents sommets sur le climat. Car, les catastrophes naturelles ne cessent de s’aggraver partout dans le monde, ces derniers temps. Au Congo, plusieurs familles sont devenues sinistrées suite à d’innombrables causes : soit à l’ensablement ou glissement de terrains soient aux inondations ou au refoulement des eaux des grands cours d’eau.
La situation démocratique de l’Afrique n’a pas échappé à l’examen politique de Pascal Tsaty Mabiala. Malgré le cadre politico-juridique mis en place, en Janvier 2007 avec l’adoption de la charte africaine de la démocratie des élections et de la gouvernance. Mais ces textes sont malheureusement violés par les signataires. Les méthodes peu orthodoxes sont utilisées pour se maintenir au pouvoir. Et ces méthodes mettent en péril la démocratie. Le cas de la Guinée, avec le fervent défenseur de la démocratie avant son élection à la tête du pays, le professeur Alpha Condé, a désagréablement surpris les panafricanistes et les intellectuels en décidant de convoquer un référendum qui ouvrirait la voie d’un 3ème mandat. Ce qui laisse Pascal Tsaty Mabiala conclure « la démocratie en Afrique se mesure au bon gré de celui qui exerce le pouvoir » même si quelques hommes de grande vision défendent encore cette démocratie. Mais la difficulté de s’assurer du meilleur régime reste encore un projet « C’est notamment le cas du président Mamadou Issifou du Niger qui a, récemment, confirmé sa promesse de ne pas se représenter au terme de son dernier mandat. Tout autant que le président Paul Kagame du Rwanda, qui, entré par la petite porte, pourrait sortir par la grande porte si sa promesse de quiter le pourvoir était tenue» poursuit-il.
Sur le report de l’élection présidentielle de 2021, l’honorable président, Pascal Tsaty Mabiala dit ne pas avoir l’intention d’une violation de la constitution. Mais de réfléchir sur la façon de faire les élections en 2021 sans aucune contestation ni effusion de sang. Ainsi pour ce faire, il s’appuie sur le déjà vécu tant dans notre pays que dans d’autres pays de l’Afrique pour répondre à ses détracteurs. Il prend l’exemple des élections législatives dans certaines circonscriptions de Brazzaville au lendemain du drame de Mpila, le 04 Mars 2012, et des évènements du Pool, le 04 Avril 2016. En ces temps-là, les députés sortant avaient bénéficiés d’une prorogation de leur mandat. Il fait alors comprendre aux citoyens qu’il s’agira simplement d’activer les mécanismes constitutionnels et légaux. Cela comme le report par deux fois des élections législatives et municipales au Cameroun, en 2018 et 2019, à cause de la crise politique dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. C’est aussi le cas du Tchad où après report annoncé depuis 4 ans, la commission électorale venait de signifier, pour défaut de financement un autre report des législatives qui devraient, maintenant, se tenir au premier trimestre de l’année en cours. C’est enfin le cas de la Rdc où l’élection présidentielle, tenue en Décembre 2018, avait été reportée plusieurs fois et le président Joseph Kabila est resté dans ses fonctions », a-t-il éclaircit.
Le premier secrétaire de l’Upads a dévoilé la feuille de route de son parti, malgré d’énormes difficultés, surtout, financières. Car les partis politiques Congolais n’ont plus de subventions depuis un moment. Cela a pour conséquence, d’après lui, pour l’UPADS, l’incapacité de réunir les instances dirigeantes dont les mandats sont arrivés à leur terme. Cette feuille qui a pour objectif d’améliorer la gestion du parti et de reconquérir une fois de plus le pays se compose comme suit : « Réorganiser, rassembler davantage, restructurer méthodiquement, animer avec ardeur, fermer avec professionnalisme, rechercher honnêtement les financements, étudier toutes les possibilités permettant de convoquer, dès que possibles, les instances du parti, suivre et apprécier l’action des élus sur le terrain, suivre au plus près l’action du Fmi souverainement, notamment l’application des mesures du programme avec le Fmi, participer au combat de l’opposition sur l’amélioration de la gouvernance électorale, présélectionner les candidats aux différentes échéances électorales ».
Malgré la situation, aussi, difficile de ce parti, il dit demeuré encore dans la foi que leur inspire leur idole dont l’absence équivaut à sa présence. C’est que explique Pascal Tsaty Mabiala en disant « malgré la situation peu reluisante de notre parti, nous avons encore la foi de demeurer une politique qui compte dans ce pays. Cette foi, nous l’attirons de Pascal Lissouba, notre chef qui, quoiqu’absent, continue d’inspirer nos réflexions et nos actions par ses idées. Au nombre de ces idées se trouve le panafricanisme contenu dans l’acronyme de notre parti, plus actuel que jamais.》
Alors Tsaty Mabiala lancé un débat qui pourrait être crucial pour l’avenir du Congo. Toute la classe politique Congolaise devrait y réfléchir minutieusement afin d’en aboutir à un vrai compromis politique qui garantirait les intérêts de tous les citoyens Congolais sans distinctions de quoique ce soit. Cela aussi pour la restauration d’un Etat de droit et démocratique. Puisque gagner une élection frauduleusement est aussi pire que le perdre légalement. D’où la notion de « savoir-perdre ». Les propositions faites par Tsaty Mabiala mériteraient d’être débattues en plénière et/ou en association tout en pensant aux avantages et inconvénients sur le peuple congolais qui veut d’un changement positif ainsi que sur la notoriété des autorités congolaises et d’en proposer des amendements. Tel est le principe de la Démocratie, la vraie démocratie et celle qui est universellement connue partout dans le monde.
Rédigé par Ghodelgi Nanith