Dans la vision de valoriser la langue des signes, en vue de faciliter la compréhension interculturelle entre les communautés sourdes et entendantes, l’association Onapedsco, que préside Rosalie Kibamba, a organisé le 29 mars 2022 la deuxième édition du sommet des sourds africains à Brazzaville.
Les langues des signes sont aussi riches, complexes et créatives que les langues parlées, et se composent de mouvements des mains, d’expressions faciales et de langage corporel. La langue des signes a probablement été le premier mode de communication des humains, même si le premier système formel d’alphabet en langue des signes n’est apparu qu’au XVIIe siècle.
Aujourd’hui, la langue des signes est la langue la plus utilisée par de nombreuses personnes sourdes et est également apprise par des entendants qui souhaitent communiquer avec la communauté sourde.
C’est dans ce cadre que pendant trois jours, les animateurs de l’association Onapedsco, seront devant les entendants et sourds pour échanger sur cette langue afin de briser le silence.
Sommet placé sous le thème ‘‘ Trouble, baisse et perte de l’audition : brisons le silence face à la défaillance auditive ».
Outre la compréhension de la langue, le sommet a également eu pour objectif expliquer à l’Etat congolais l’intérêt d’aménager une école publique qui dispensera les cours en langue des signes non seulement pour les sourds mais aussi aux non sourds, a clarifié la présidente.
« Cette école, se veut être un espace pour soutenir, accompagner les sourds et les malades de troubles, et de perte de l’audition. Et, elle facilitera la communication, éliminera les barrières d’accès libre dans les institutions ou entreprises pour les sourds », a poursuivi Kibamba.
L‘État congolais devrait trouver des moyens nécessaires pour accompagner l’association des sourds congolais afin de mettre fin à la discrimination.
Rédigé par Slegde MAYOUSSA