Le Fonds des Nations-Unies pour la population (Unfpa), organise du 30 juin au 4 juillet 2025 à Brazzaville, un atelier de renforcement des capacités à l’attention des journalistes sur la santé sexuelle et reproductive (Ssr), le Vih, le handicap et la lutte contre les violences basées sur le genre.
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Les médias ont un rôle crucial à jouer dans la sensibilisation, la conscientisation et l’engagement en faveur de la santé sexuelle et reproductive (Ssr), sur les droits humains et sur la lutte contre les violences basées sur le genre (Vbg). En adoptant une approche engagée, les médias informent le public, contre ce qui est considéré comme tabous dans la société, et influencent les normes sociales.
Cet atelier, a dit la représentante résidente de l’Unfpa au Congo, Dr Agnès Kayitankore, vise à outiller et à responsabiliser le journaliste à livrer au public une information vérifiée, impartiale et pertinente, respectant un code éthique incluant l’intégrité, l’exactitude et l’équité, tout en tenant compte des conséquences sociales de leurs reportages.
« Cet atelier est plus qu’une rencontre technique, il s’agit d’un moment stratégique et engagé, car il met au cœur de la transformation sociale les médias, en tant qu’acteurs de changement, éducateurs de masse et porte-voix des sans-voix », a-t-elle souligné dans son allocution de lancement des travaux.
Selon les explications de Dr Agnès, que la moitié des femmes âgées de 15 à 49 ans (54,2%) pensent qu’il est légitime qu’un mari batte sa femme pour certaines raisons, notamment si elle sort sans le prévenir, néglige les enfants, se dispute avec lui, refuse d’avoir des rapports sexuels avec lui, brûle la nourriture.
Sur le Plan National de Développement Sanitaire 2022-2026, elle a souligné que l’infection à VIH demeure une préoccupation majeure dans le pays. Le nombre de personnes vivant avec le VIH s’élève à 140 000 séropositifs avec 16 000 nouvelles infections (dont 9 200 femmes adultes et 2 500 enfants). Les nouvelles infections chez les jeunes survenant 4 fois plus chez les jeunes filles. Cette situation met en évidence plusieurs enjeux majeurs, notamment : le renforcement des campagnes de sensibilisation et de prévention, notamment chez les jeunes, avec une attention particulière pour les jeunes filles ; l’amélioration des stratégies de prévention de la transmission mère-enfant.
Durant cinq jours, les journalistes seront outillés sur les enjeux de la Ssr, la planification familiale (Pf), le Vih, le handicap, les Vbg pour une couverture médiatique engagée et responsable sur le traitement de l’information des victimes ainsi que des personnes vulnérables, afin de lutter contre les stéréotypes et la désinformation.
« Une information mal formulée peut renforcer la stigmatisation. Un silence médiatique peut légitimer l’invisibilité. À l’inverse, un récit bien construit, documenté et sensible peut sauver des vies, changer des mentalités, briser des tabous », a conclu Kayitankore.
Cet atelier est organisé par l’Unfpa en partenariat avec les autorités nationales et les organisations de la société civile. Il s’inscrit dans la volonté de cette structure onusienne d’éliminer des décès maternels évitables ainsi que les violences et les pratiques néfastes aux filles et aux femmes, et satisfaire les besoins en matière de planification familiale.
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Par Gigie PAMBOU
