Pour les élections législatives et locales de 2022, l’Alliance pour la République et la démocratie (Ard), ne sait pas si elle prendra part.
Lors de la conférence de presse le 8 janvier 2022 à Brazzaville, le président de l’Alliance pour la République et la démocratie (Ard), Mathias Dzon a traité plusieurs sujets. Sur l’état du pays, il commence par dire que le Congo est un mort-vivant. Il fustige les préparatifs des prochaines élections qui selon, lui ne sont pas transparentes. » L’actuel ministre de l’Administration du territoire a déjà conçu les listes des candidats sans associer les autres », a déclaré Dzon.
« Le pouvoir congolais n’a pas de cœur. Il affiche une indifférence hautaine face aux souffrances atroces des populations. Peu lui importe la situation sociale tragique des couches populaires. La seule chose qui préoccupe les dirigeants congolais, est la conservation du pouvoir par tous les moyens », a dit le président de l’Ard.
Il parle ensuite de la vraie vie des congolais, vie marquée pour lui, par l’aggravation de l’effondrement de l’économie nationale, non pour cause de la pandémie du Covid-19, mais pour cause de la pauvreté et de la corruption.
Abordant l’actualité, le président de l’Ard s’est insurgé contre le processus de révision de la Constitution du 25 octobre 2015 entrepris par les parlementaires.
« Sous le prétexte fallacieux de mettre fin aux prolongations répétitives de l’Etat d’urgence sanitaire tous les vingt jours et de porter cette durée à quatre-vingt-dix jours, le chef de l’Etat veut, en réalité, introduire dans la loi fondamentale des dispositions visant à contourner le référendum constitutionnel et à donner au président de la République le pouvoir de faire voter par le Parlement réuni en congrès toutes les modifications qu’il envisage
d’apporter à la Constitution », a – t – il expliqué.
« Ces modifications, portent notamment sur l’âge pour être candidat à l’élection présidentielle,
la création d’un poste de vice-président de la République, l’élection du président de la République au scrutin
indirect par le Parlement réuni en congrès », a – t – il poursuivi.
Par ailleurs, a-t-il fait savoir à la presse, que le Chef de l’Etat entend éliminer des candidats qu’il juge dangereux pour le fiston. » Le Chef de l’Etat envisage d’enterrer la hache de guerre avec l’opposition en entreprenant des pourparlers avec elle, en vue de rechercher un compromis national pour éviter au pays le retour aux guerres fratricides », a – t – il signifié.
Avant de clore ses propos, Mathias Dzon souligne qu’« En ce début de l’année 2022 qui s’avère une année de tous les dangers pour le peuple congolais, nous vous exhortons au patriotisme, au courage et à la détermination sans faille dans le combat pacifique pour la restauration de la démocratie congolaise ».
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