L’éducation informelle en voie de disparition

L’éducation informelle en voie de disparition

Le directeur de l’alphabétisation des adultes (Daa), à la direction générale de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle, Gérard Sita, a déploré récemment à Brazzaville, les conditions dans lesquelles, le personnel travaille, pour apporter un peu plus à un adulte qui n’est pas allé plus loin dans ses études, avant de demander au gouvernement congolais de procéder au recrutement des animateurs dans ce secteur qui est en voie de disparition par manque d’encadreurs.

« Nous lançons un cri au gouvernement particulièrement au ministère de l’enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation de procéder à un recrutement spécial dans ce secteur en voie de disparition et d’améliorer nos conditions de travail », a supplié Gérard Sita.

Le Congo s’étend sur une superficie de 342 mille km2 pour une population de plus de 4 millions d’habitants. Doté de quelques établissements primaires seulement dans les années de la colonisation et il accèdera à l’indépendance avec  quelques écoles publiques en 1960 pour atteindre d’autres écoles publiques et privées après la conférence nationale en 1992.

Après avoir considéré l’éducation et la formation des jeunes comme ‘‘priorité’’ et observé un développement du système éducatif formel, le Congo compte aujourd’hui de très nombreux cadres compétents dans tous les secteurs de l’économie et de l’administration. L’importance particulière accordée à l’éducation formelle des jeunes n’a cependant pas fait occulter celle des adultes, en donnant la possibilité aux adultes n’ayant pas achevés leur cursus scolaire, et d’autres apprenants ayant un handicap soit d’audition soit de parole, en leur créant en 2010, une direction générale de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle, qui depuis semble être abandonné à son triste sort. Manque de matériels didactiques, d’encadreurs recrutés et qualifiés mais plutôt animé par les bénévoles âgés. « Nous avons au total près de 50 centres notamment, le centre kongo Dia Moukouba et celui de Mama elombe de Ouenzé. Aujourd’hui, d’autres n’ouvrent plus leurs portes par manque de formateurs et de matériels didactiques », a fait savoir Sita dans une interview exclusive accordée au journal Vision d’Aujourd’hui et la Brève Online.

Il y’a des centres appropriés, à chaque adulte de s’inscrire selon son niveau, les cours du soir évidemment et passé son examen. « Nous ne partons pas à leur recherche mais ils savent où se situent ces centres et viennent pour se faire inscrire ».

Pour le Daa, qu’il n’y a pas de baromètre ni d’unité de mesure pour savoir qui est analphabète ou ne l’est pas. Mais, ceux qui ne sont pas passés à l’école sont analphabètes sur le plan éducatif. Disons aussi que chacun est analphabète sur un domaine donné.

Par ailleurs, qu’il est très difficile d’avoir les statistiques de ceux qui ne savent ni lire ni écrire au Congo. Parce que, nous projetons de faire une étude plus longue  afin de déterminer le taux réel d’analphabétisme dans notre pays. « Nous sommes en train de placer les textes pour que  le gouvernement puisse penser  à ces personnes qui semblent être négligé », a regretté Sita.

En principe, le gouvernement congolais  lutte contre l’analphabétisation en primant les meilleurs élèves des classes d’examens, il faudrait alors, soutenir ce secteur pour donner l’opportunité à tout citoyen de s’instruire. « Il suffit que le gouvernement mette les moyens. Parce que, le système est abandonné pratiquement à son triste sort. En 2019, il y a eu recrutement, mais ce secteur a été toujours oublié. Les encadreurs vieillissent, donc certains centres sont tenus de fermer.  Alors, que c’est un secteur récupérateur », a-t-il rappelé.

S’agissant de l’inscription, elle est gratuite ainsi que les cours. Excepté une petite contribution de 1000frs ou 2000frs par mois pour l’achat du matériel didactique et pour un petit encouragement pour les animateurs bénévoles.

A titre de rappel, les encadreurs dudit secteur, étaient appelés avant par  alphabétiseurs mais aujourd’hui animateurs.

La journée internationale de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle est célébrée le 8 septembre de chaque année.

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