Le ministère de la santé, de la population en partenariat avec le Fonds des Nations-Unies pour la Population (Fnuap) a organisé ce 30 mars 2021 à Brazzaville, un atelier de présentation et d’appropriation par les acteurs publics des résultats de l’étude d’investissement sur les trois résultats transformateurs.
Les trois résultats transformateurs qui sont inclus dans les objectifs de développement durable (Odd), consistent à atteindre : zéro décès maternel évitable, zéro besoin non satisfait en matière de planification familiale et zéro violence basée sur le genre et les pratiques néfastes, sans oublier les mutilations génitales féminines et les mariages d’enfants, précoces et forcés.
Le Congo, à l’instar de plusieurs autres pays d’Afrique entre autres, le Mali, le Burkina-Faso et la Mauritanie se sont alignés dans ce processus afin d’évaluer les coûts pour l’atteinte de ces objectifs d’ici 2030.
Après plusieurs ateliers de travail, l’atelier de ce jour, vise à obtenir les documents qui vont aider les acteurs à évaluer le coût nécessaire pour la réalisation de ces cibles avant sa présentation aux décideurs politiques.
En effet, ce document permettra d’avoir une évaluation du coût nécessaire. Une fois ce document évalué par le gouvernement, il servira à développer des outils de plaidoyer, d’harmonisation et de mobilisation des ressources, comme l’indique Mohamed Salem Lemine Ould Moujtaba, chef de bureau Fnuap Congo. « Les pays se sont engagés à effectuer une évaluation des coûts de chaque résultat transformateur au niveau national et à élaborer des dossiers d’investissements nationaux, pour mieux structurer les décideurs politiques, le plaidoyer et enfin à mobiliser les donateurs aux financements afin d’atteindre les trois résultats transformateurs » Donc, « L’esprit de faire un dossier d’investissement c’est de mieux cibler les interventions porteuses et de mieux orienter l’utilisation des ressources pour que ça soit efficace », a-t-il signifié.
Cette phase, est considérée comme la phase de la mise en œuvre des recommandations faite aux pays, lors de la conférence internationale sur la population et le développement tenue à Nairobi au Kenya en 2019, où le Congo avait pris part.
Une occasion à ne pas manquer pour le Congo
Mycoeur Grâce Bakissi, point focal de l’association congolaise pour le bien-être familial (Acbef), a salué l’initiative du gouvernement du Congo qui consiste à accorder gratuitement des soins aux mères, enfants de moins de 5 ans et la planification familiale.
Pour le conseiller à la population, le docteur Jovial Koua Oba, affirme que c’est l’une des décisions fortes de l’Etat congolais qui va dans le sens des trois résultats transformateurs, afin d’aspirer au développement.
Selon les résultats de l’enquête Mics-2015, les besoins non satisfaits en planification familiale sont estimés à 17,9%. Car, ils sont plu important en milieu urbain 18,4% qu’en milieu rural avec 16,9%.
Pour sa part, le directeur de cabinet du ministre de la santé et de la population, de la promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement, Florent Balandamio, a souligné que cet atelier est donc, l’occasion pour les acteurs d’apporter leurs observations aux documents, en vue de son appropriation par toutes les parties prenantes car, il s’agit d’un document national.
crédit photo : les acteurs présents à l’atelier