Source OCDH
L’entrepreneur et défenseur des droits humains, Côme Venceslas Ngandounou exige de la part des autorités judiciaires une confrontation au tribunal avec le colonel Louis Lando Ngoyo, commandant des forces territoriales de police de Brazzaville, pour avoir été victime non seulement d’une arrestation arbitraire, mais aussi de privation de liberté et de torture au commissariat de police de la M’Foa il y a environ 5 ans de cela.
Accusé verbalement d’être un kuluna qui veut déstabiliser le pouvoir en place, Côme Venceslas Ngandounou, a reçu un beau jour la visite des agents de police sans aucune convocation au préalable.
Sur le champs, il a été arrêté pour ne pas dire enlevé sans qu’on ne lui notifie le motif de son arrestation.
Pire encore, ils n’ont pas jugé bon d’en informer les membres de sa famille. En tant que défenseur des droits humains, Côme Venceslas avait dès lors entamé des démarches administratives en vue des poursuites judiciaires contre le colonel Lando, auteur des violations de ses droits humains fondamentaux que sont l’intégrité physique et la liberté.
Il a porté plainte et instruit le directeur général et l’inspection général de la police nationale pour ouvrir une enquête. Il est même allé jusqu’à écrire à la présidence de la République.
Malheureusement, toute la documentation pertinente pour ester justice devenait impossible à obtenir aussi bien au commissariat de police de la M’Foa qu’à la direction générale de la police, à l’inspection générale de la police du fait d’une conspiration du blocage au sein de ses services de sécurité publique pourtant auxiliaire de justice.
Toutes les actions récursives auprès du ministère de l’intérieur et même de la présidence de la République ont été ignorées.
Et à son plus grand étonnant, le dossier d’instruction de cette procédure au sein du cabinet du juge d’instruction du tribunal de grande instance de Brazzaville a mystérieusement disparu.
Scandalisé par cette conspiration, Franck Chardin Aubin Tchibinda directeur exécutif de L’Observation congolais des droits de l’Homme s’est exclamé en ses termes:
“ Dans la théorie de la séparation des pouvoirs, la justice est un pouvoir au même titre législatif que le pouvoir exécutif. Malheureusement dans notre pays, la justice est assujetti, inféoder par des services de l’Etat comme la police ou la gendarmerie”
Pour ce faire, l’Observation Congolais des Droits de l’Homme(OCDH) a fait savoir lors d’une conférence de presse le 19 juin 2023 a Brazzaville la note de position n°002-23, qu’elle a prise pour recommander entre autres aux autorités judiciaires congolaises de mener une enquête approfondie et indépendante sur les allégations de violations des droits humains des forces de l’ordre en mettant l’accent sur les responsabilités du colonel Lando Ngoyo, du colonel Moudilou Jean Gervais, du capitaine Songho et du capitaine de la gendarmerie nationale Guy Ferdinand Ntsayounga, pour avoir contribué à alourdir la machine judiciaire pour que la vérité n’éclate pas.
D’assurer aussi la protection des victimes, des témoins et de leurs familles.
A la communauté internationale, L’Ocdh recommande le suivi de cette affaire de près et d’exprimer publiquement sa préoccupation quant aux violations des droits humains et à l’impunité policière en République du Congo; d’exercer des pressions diplomatiques sur les autorités congolaises pour qu’elle prenne des mesures concrètes et enfin, d’encourager le dialogue et la coopération entre les autorités congolaises et la communauté internationale pour promouvoir le respect des droits humains et l’état de droit au Congo.
En outre, L’Ocdh exige de la part de la police de mettre à la disposition du tribunal, l’extrait de main courante pour que nous sachons tous quel est le motif qui a conduit le colonel Lando, de dépêcher ses éléments pour l’enlèvement de Côme Venceslas Ngandounou.
Aussi, Franck Chardin Aubin Tchibinda a émis le souhait que “la justice reprenne des droits sur des organes de l’Etat qui sont des auxiliaires de justice.
”.Par la même occasion, il a remercié au nom de Côme Venceslas Ngandounou, le médiateur de la République pour avoir répondu favorablement à sa lettre.
Il a enfin remercié le cabinet de la présidence qui a aussi répondu favorablement à son invitation.