Alors que le Fonds mondial contre le Vih/sida, la tuberculose et le paludisme tient son atelier de restitution financière le 28 octobre 2022 à Brazzaville, le Comité de coordination nationale (Ccn) reconnait les efforts du gouvernement congolais mais leur demande aussi de ne pas relâcher le financement à ce mécanisme, pendant que les pays les plus affectés peinent toujours à participer au financement de ces programmes de santé.
La présidente de Ccn, Esmo valerie Maba Moukassa, constate des signent inquiétants de recul dans la lutte contre le Vih, la tuberculose et le paludisme, dans ce contexte exacerbé par la pandémie de covid-19. Cependant, elle a demandé aux autorités congolaises de respecter leurs engagements pour la contrepartie financière de ces maladies financées par le Fonds mondial.
En effet, la subvention de cette deuxième mission du Fonds mondial couvre la période de 2021 à 2023. Elle est estimée à 75 millions d’euros et renferme des Fonds destinés à la lutte contre le covid-19, notamment 18 millions pour le renforcement du système de santé en plus des fonds destinés à la lutte contre ces maladies. C’est donc dans trois semaines, que le siège situé à Genève en Suisse décidera sur les montants destinés pour chaque pays, en tenant compte des critères, parmi lesquels, l’absorption des fonds et le co-financement qui consiste à regarder la contrepartie financière de chaque gouvernement.
« Nous avons des grands défis à relever certes, mais nous ne pouvons pas croire à la fatalité et sommes convaincus que notre portefolio trouvera les arguments pour défendre les subventions du Congo, le 22 novembre prochain à Genève », a rappelé Valérie Maba Moukassa.
Pour elle, la mission du Fonds mondial permet de jauger le niveau de mise en œuvre des priorités inscrites dans les feuilles de route.
Les résultats de la mission ont été présentés par le gestionnaire du portefeuille du Fonds mondial, Lionel Canuana, dont l’objectif a été de mettre en œuvre des dons au Congo afin de lutter contre ces trois maladies, ainsi que préparer le prochain cycle de financement.
« Le Fonds mondial réalise des actions pour chaque maladie, à l’exemple de la malaria financée par la distribution des moustiquaires imprégnées et aux deux autres maladies, le Fonds mondial fournit des médicaments en mettant la population sous traitement après un test de dépistage », a dit Canuana.
D’après lui, que le constat sur le terrain a montré des améliorations mais cela ne n’autorise pas de banaliser la maladie.
En dix ans, les résultats de lutte contre le Vih et la tuberculose sont en baisse. Ces résultats sont mêmes en train de devenir pire qu’il y a 10 ans. « Si nous ne réagissons pas vite de manière collective, on peut perdre le combat contre ces maladies », a-t-il fait savoir.
Il a par ailleurs assuré que cet organe continuera à travailler au côté du Congo et avec tous les partenaires pour vaincre ce combat.
Sachons que la première restitution de la mission du Fonds mondial a été en baisse, a reconnu l’équipe et cela était dû en grande partie à leur surestimation quant aux capacités des pays à revenu faible et intermédiaire de financer des programmes de lutte contre ces maladies au niveau national.