La société civile plaide pour une amélioration des relations entre patients et professionnels de santé.

La société civile plaide pour une amélioration des relations entre patients et professionnels de santé.

L’Observatoire Congolais des Droits des Consommateurs et Médecins d’Afrique ont lancé un plaidoyer en faveur de la promotion et la défense des droits des patients au sein des formations sanitaires. Cette campagne qui découle d’une enquête menée auprès des formations sanitaires dans les 9 districts sanitaires de Brazzaville a pour but d’exorciser les mauvaises pratiques constatées dans les relations entre patients et professionnels de santé en République du Congo.

Depuis plus de 20 ans, les populations et les professionnels de santé s’accusent mutuellement. D’un côté, les patients se plaignent des mauvaises conditions d’accueil voire la négligence ayant des effets sur leur prise en charge et leur qualité des soins reçus. De l’autre côté, les médecins se lamentent de la négligence et du non-respect des bonnes pratiques d’hygiène.

Cette crise de confiance s’est cristallisée depuis l’apparition de la pandémie à coronavirus où certaines formations sanitaires accusent une baisse de fréquentation de plus de 50%. Selon la Directrice de l’hôpital de Bacongo, Miambanzila Matoko, « nous avons enregistré une baisse d’au moins 60% de la fréquentation surtout au niveau des urgences, et de manière générale dans tous les services. Il y a vraiment une baisse d’activité ». Cette baisse a pour conséquence, l’augmentation du taux de morbidité des populations et une un développement des maladies non transmissibles telles que : l’hypertension artérielle, le diabète,

Malgré les investissements consentis par le Gouvernement pour améliorer l’offre des services de santé et les plateaux techniques des formations sanitaires, les plaintes des populations sur la mauvaise qualité des services au sein des formations sanitaires perdure toujours.

Selon le Plan national de développement sanitaire (PNDS 2018 – 2022), le secteur de la santé en République du Congo reste confronté à  l’insuffisance dans la vulgarisation des textes, procédures et supports de gestion du secteur de la santé à tous les niveaux, l’insuffisance de l’implication de la communauté et des organisations de la société civile dans la gestion de la santé, l’insuffisance des mécanismes de redevabilité dans le secteur de la santé et l’absence d’un cadre de concertation formel entre le ministère et les organisations des usagers.

Ces différents problèmes qui sont aussi des défis peuvent être surmonter à partir de quatre orientations stratégiques retenues par le PNDS parmi lesquels : le renforcement de la gouvernance, du leadership et du pilotage du secteur de la santé et la promotion d’un meilleur état de santé et du bien-être de la population.

L’enquête réalisée par le groupe Observatoire Congolais des Droits des Consommateurs et Médecins d’Afrique révèle que près de 60.00% des professionnels de santé n’ont pas connaissance du droit médical comme si leur cursus ne prévoyait pas cet enseignement.

Pour inverser cette tendance et améliorer ainsi l’offre des services de santé en République du Congo, le consortium Observatoire Congolais des Droits des Consommateurs (O2CD) Médecins d’Afrique (MDA) recommandent entre autres : le renforcement des capacités des agents de santé sur les droits du patient et d’autres usagers des services de santé ; l’adoption des indicateurs d’évaluation de la qualité des services de santé avec toutes les parties prenantes y compris le consortium Observatoire Congolais des Droits des Consommateurs et Médecins d’Afrique ; la réalisation d’une enquête sur les indicateurs de la qualité des services de santé dans les 12 départements du pays ; l’élaboration  d’une charte du patient et d’usagers des services de santé et sa vulgarisation à tous les niveaux de la pyramide sanitaire.

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