Les travaux de la formation sous régionale sur le droit à l’alimentation et à l’agriculture sensible à la nutrition ont pris fin le 25 avril 2025 à Brazzaville.
« Cet atelier de formation a changé d’interlocuteurs, il a ciblé ceux qui votent les budgets pour qu’ils comprennent non seulement le rôle qu’ils peuvent jouer mais aussi la force qu’ils ont pour rendre pratique cette théorie. L’idée pour nous, c’est que les gouvernants et les peuples produisent ce qu’ils consomment », a déclaré le professionnel chargé du développement de l’élevage, Bureau sous régional Fao pour l’Afrique centrale au Gabon, Cyprien Félix Biaou, jour de la clôture.
Lors de notre interview, Félix Biaou a rappelé que l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) travaillait avec les gouvernements et les ministères, qui venaient et repartaient au gré de changement. Aussi, avec les populations mais dépourvues de moyens. Cette fois-ci, « Nous aurons un plan de travail bien défini que nous suivrons avec les alliances parlementaires pour accompagner les différents pays à mobiliser les ressources nécessaires sur ce qu’ils ont décidé de faire pour la bonne nutrition de la population », a-t-il signifié.
L’événement facilité par la Fao avec le soutien de la Coopération espagnole vise à combattre la faim.
Le droit à l’alimentation un droit pour tout citoyen
Nourrir les populations n’est pas une mince affaire, il faudra veiller dans la transversalité de la donne environnementale pour que les produits soient non seulement disponibles mais aussi de bonnes qualités.
« Nous parlementaires, ferons de telle sorte que nos budgets puissent œuvrer vers une agriculture sensible à la nutrition, en veillant à leurs effets sur la santé physique et intellectuelle », a promis l’honorable Marie-Jeanne Kouloumbou, députée de la circonscription de Boko, dans le département du Pool.
C’est quoi une agriculture sensible à la nutrition ?
D’après le coordonnateur des concertations sur les systèmes alimentaires de Burundi, Célestin Sibomana, c’est une agriculture qui dispose une nutrition durable, de qualité et pérenne pour les populations.
Pour relever les défis de l’accroissement de la population en Afrique centrale, les participants à cette formation ont reformulé plusieurs recommandation à l’endroit des gouvernements, des parlementaires, de la société civile et aux financiers.
- Intégrer l’agriculture sensible à la nutrition comme un levier puissant pour améliorer les conditions de vie ; renforcer les capacités des parlementaires pour promouvoir et adopter des lois inclusives visant à garantir le droit à l’alimentation ; mobiliser les ressources financières nécessaires pour appuyer les initiatives agricoles et nutritionnelles, en mettant un accent particulier pour surveiller la mise en œuvre des politiques agricoles et nutritionnelles ; et reconnaître dans les cadres juridiques nationaux, le droit à l’alimentation comme un droit humain inaliénable…
Pour le président du sénat et président de l’Alliance parlementaire congolaise pour la sécurité alimentaire et sécuritaire, Pierre Ngolo, les travaux ont été d’une richesse exceptionnelle et empreints d’une énergie collective, avant d’évoquer la nécessité d’impliquer la jeunesse au cœur de la politique publique, non comme des bénéficiaires passifs mais acteurs incontournables du changement.
Il est interdit de copier ou de reproduire partiellement ou totalement cet article, sans l’autorisation de La Brève Online.
Gigie PAMBOU
Crédit photos : La Brève Online pour l’image en avant
