Le Congo Brazzaville et son « grand voisin », la République démocratique du Congo (Rdc) ont de bonnes relations.
Lire aussi : https://labreveonline.com/deplacement-siege-oms-les-congolais-invites-a-faire-preuve-de-calme/
Cette réponse a été donnée par le ministre de la communication et des médias, porte-parole du gouvernement, Thierry Lézin Moungalla, le 5 juin dernier lors de la quinzaine du gouvernement où il a profité « d’éventrer le grand boa », afin d’éclairer l’opinion sur la vie diplomatique du Congo et ses deux amis : la Rdc et le Rwanda. Il a profité de cette occasion pour revenir sur la coopération entre Brazzaville et Kigali ainsi que sur l’affaire des terres congolaises « cédées aux Rwandais ».
Brazzaville et Kinshasa ont plusieurs choses en partage dans la vie au quotidien. Il arrive que les deux pays utilisent les mêmes fréquences télévisuelles, numériques, radiophoniques et autres biens.
Le président congolais, Denis Sassou N’Guesso brille par sa volonté de pacifier l’Est de la Rdc. Il est aberrant de fêter la douleur de son voisin avec qui l’on a en partage le mur mitoyen. Plusieurs politiques de déstabilisation de la bonne volonté diplomatique entre les deux pays se font, mais il faut retenir que « le Congo ne peut enfoncer le clou à la Rdc en servant de base-arrière du Rwanda. Brazzaville avec ses 1,5 millions d’habitants ne peut attaquer son grand voisin, Kinshasa qui a 20 millions. Il y’a plus de fantasmes que de réalités », a déclaré le porte-parole du gouvernement.
Car, il y a peu, la proximité du Congo avec le Rwanda et le recrutement de Françoise Jolie comme représentante personnelle du chef de l’Etat pour des questions de coopération ont fait couler beaucoup d’eau sous les ponts. Le Congo a été accusé de facilitateur de Kigali pour attaquer Kinshasa. Or, cette politique n’était autre qu’un pont puant lancé dans l’air.
Le Congo, ami du Rwanda et de la Rdc
Aucune convention militaire n’a été signée ni entre le Congo et le Rwanda ni entre le Congo et la Rdc. L’exploitation des terres congolais par des entreprises rwandaises n’étaient pas synonyme de collaboration militaire entre le Congo et le Rwanda.
Thierry Moungalla en appelle aux congolais à réviser l’histoire de 1997. Les guerres fratricides qu’ont connues la Rdc après la mort du président Laurent Désiré Kabila et le Congo entre présidents Sassou et Lissouba puis Kolélas. Ces deux évènements malheureuses qui datent de près de 28 ans, à ce jours, ont causé des dégâts de part et d’autres. Des obus en prévenance de Kinshasa ont détruit des biens à Bacongo. Plusieurs déplacés dont certains, sont encore dans ces pays ont été enregistrés et plusieurs infrastructures ont été saccagées. Devant cette réalité, est-ce possible de vouloir une guerre de plus à Kinshasa ? « Il serait alors impensable ».
Qu’en est-il des terres congolaises cédées aux Rwandais ?
L’affaire des terres a fait tapage sur les places publiques tant au niveau national qu’international. Plusieurs accusations ont été faites au gouvernement qui « voulait violer la constitution en cédant une partie de son territoire à un pays tiers ».
Le président de la République, Denis Sassou N’guesso avait trouvé les congolais très xénophobes à l’égard des Rwandais. Et, certains politologues ont accusé le Congo d’abriter une basse-arrière rwandaise pour attaquer Kinshasa. Mais cette affaire s’est arrêtée et personne n’en parle sans savoir réellement ce qui s’est passé.
L’argent a-t-il été remboursé au Rwanda ? L’accord a-t-il été annulé ? Le but ou l’objectif de cet accord a-t-il été atteint ? Le gouvernement avait-il évité l’insurrection populaire ? Telles sont entre autres questions que devraient se poser l’opinion sur cet accord. Mais hélas, un silence de cimetière a été observé, même par les parlementaires les plus sévères du pays.
Thierry Moungalla est donc revenu à la barre pour expliquer à l’opinion les raisons de l’annulation de cet accord-cadre. Selon lui, Car, cet accord-cadre a été annulé faute de procédure. « Les entreprises concernées n’avaient pas répondu jusqu’à la date butoir qui était le 20 décembre 2024. Le ministre Mabiala avait, au nom du gouvernement retiré les autorisations et signalé l’annulation de cet accord », a fait savoir le porte-parole du Gouvernement.
Suite aux réactions de la population congolaise et l’allure que prenait cette affaire, il se pourrait que les responsables des deux pays avaient décidé de son annulation afin d’apaiser la colère des congolais. Car, les médias rwandais parlaient déjà d’acquisition des terres aux Congo. Le président congolais pourrait, dans le souci de sauver « la paix chèrement acquise » interdire à ces entreprises rwandaises de s’implanter au Congo.
Il est interdit de copier ou de reproduire partiellement ou totalement cet article, sans l’autorisation de La Brève Online.
Rédigé par Ghodelgi NANITH
Image prise sur Google